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Les
différentes périodes traitées: |
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Des Celtes aux Gallo-romains |
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Peuplée
dès le Néolithique, elle accueillit les Arvernes celtes. ArMor
signifiant la mer, ArVern
signifierait la terre ou la Haute Demeure.
Les mégalithes et tumulus forment les plus anciens monuments du
département. Sur la commune de Chaussenac,
se trouvent deux peulven, Pierres des Géants, de 2 m de haut ainsi
qu'une fontaine qui aurait servi aux druides. |
Les
Arvernes dominaient peut-être le centre et le sud-ouest
de ce que César
appelle "Gaule" (il n'existe aucune unité, ni
nation mais des tribus différentes). La conquête
de la Narbonnaise en -121 av. J.C. par les romains les oblige
à se replier sur l'actuelle Auvergne.
Bien
que César
eut à en découdre avec Vercingétorix,
il ne parle pas de l'Auvergne dans la Guerre des Gaules,
ouvrage qui relate le mieux la vie de ses opposants. On peut logiquement
se demander si elle est habitée dans son ensemble, ou si, seul
le clermontois l'est.
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Voici
donc les données les plus classiques que l'on trouve sur
le Cantal dans les livres d'histoire. Toutefois, il faut relativiser.
D'une part en ne généralisant pas à ce canton
en particulier ce qui a pu arriver à un cadre régionnal,
d'autre part en tenant compte des influences locales. Ainsi, il
semble que le canton de Pleaux
n'ait pas été "occupé"
par les arvernes, mais par les
lemovices, c'est-à-dire
les limousins (ce qui est plus logique en tenant compte du bassin
hydrographique). D'où une école dite "limousine"
pour les églises locales ainsi que les nombreux mariages
"transfrontaliers", points qui seront abordés
en temps voulu.
La
diffusion du monayage gaulois montre un territoire largement occupé
au Ier s. av. J.C. (même si rien n'a encore été
découvert dans le canton): la localisation des découvertes
d'amphores Dressel I confirme la quantité de vin méditérannéen
importé au centre de la Gaule avant la conquête romaine.
Elles ont surtout été trouvées dans l'est
du Cantal, près de la voie Régordienne.
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Suite
à la conquête romaine en 52 av. J.C. et pendant l'époque gallo-romaine,
l'Auvergne devient une civitas arvenorum
prospère dont la capitale Augustonemetum
(Clermont-Ferrand) assura la réputation ; son rôle historique
s'affirmant après la victoire de Gergovie.
L'organisation
du peuplement s'accroît encore à l'époque gallo-romaine. L'économie
agro-pastorale est structurée par la création de grands domaines,
les fameuses villae.
Les tuiles romaines retrouvées, les voies d'accès aux villae,
les poteries sigilées ou communes gallo-romaines démontrent, outre
l'influence romaine sur la région, l'occupation antérieure de
cet espace.
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L'aménagement
de voies
permet des échanges commerciaux plus importants, ainsi que la naissance
de petites villes-marchés et de centres thermaux et religieux. En
effet, la "romanisation" a entrainé un développement
de l'économie de marché, ainsi que la spécialisation
régionale. Le niveau de vie des habitants de la
campagne s'en trouve amélioré. On cultive le chanvre
en Auvergne et en Alsace. |
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Dans
la région, on retrouve, en plus de ces restes, d'autres preuves.
Au Vigean, une voie de 6 m de large orientée nord-sud, allant depuis
le voisinage du village de Lavialle et même de Salins jusqu'auprès
du village de la Charreyre. Elle se dirige en ligne droite vers
le marais de Barbary où elle se détourne légèrement de sa direction
primitive pour ne plus dévier. Les restes d'un aqueduc gallo-romain
ont été localisés près de Neyrecombes. Riom-ès-Montagnes devient
une petite ville-marché, le commerce étant favorisé par le développement
des voies. |
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L'influence
romaine est à relativiser et n'est que superficielle : les coutumes
locales sont maintenues
dans la législation jusqu'à la Révolution. La plupart des communes
actuelles correspondent encore aux structures rurales celtiques.
Le
Massif central étant d'un abord peu accueillant, les idées se
propagent lentement. Il en est de même des nouvelles religions.
D'après la légende, c'est à Mari, devenu saint plus tard,
que l'on doit l'introduction du christianisme au IIIème siècle
dans le nord-ouest cantal. A la même période, en 250 ou 300, Augustonemetum
reçoit son premier évêque
en la personne de Stremonius
(St Austremoine plus tard). Cela ne signifie pas que l'on implante
le christianisme, mais que l'on place une structure (un évêché
donc) qui répond aux besoins des convertis locaux. Il faut donc
que la religion chrétienne
fut introduite entre le Ier et le IIIème siècle.
Depuis
le milieu de ce IIIè siècle, on assiste à
un début de dépopulation en Gaule. La région
restera toutefois épargnée par les fameuses "Grandes
Invasions".
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L'après "Empire romain" |
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En
395, Flavius
Augustus Honorius devient le premier
empereur romain d'occident (il règnera jusqu'en 423).
Il confie le pouvoir à Stilicon, général vandale, qui contient les
barbares à l'est.
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C'est
à cette époque qu'aurait été fondée une colonie romaine, près
de l'actuel Ally,
à Escorailles,
par un certain Scaulius Aurelius
d'où sortirait la famille de Scorailles. Honorius
met Stilicon à mort en 408, la sécurité n'est plus assurée : il
ne peut pas s'opposer aux invasions. Rome est prise et pillée
en 410. Avec l'aide de Flavius Constantius qui monte à
ses côtés sur le trône pour quelques mois en 421, il résiste quelques
temps.
Mais
tout est joué : en 416, les Wisigoths
se sont installés en Aquitaine
(la région historique qui s'étend jusqu'à la Loire), puis ont
étendu leur domination jusqu'à la Loire et la Provence : c'est
le royaume wisigoth en 419.
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A
partir de là, histoire et légende se mêlent. Ainsi, Amaulry,
fils d'Alaric Ier qui avait été repoussé par Stilicon avant d'envahir
le nord de l'Italie en 401 et 402 puis de piller Rome, serait
venu en Auvergne dans un château situé
près de St Christophe,
dans le bois qui domine la Maronne.
L'Empire
Romain d'occident disparaît en 476.
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A
la fin de l'Antiquité, l'habitat paraît se resserrer dans un premier
temps près de grands centres fortifiés, avant de s'étendre largement
à partir de l'époque carolingienne. Cet essor économique et démographique
s'accompagne d'un élan de construction
d'églises et de châteaux, qui forment les cadres politiques.
C'est aux évêques qu'échoit le pouvoir local lorsqu'un dirigeant
local ne l'exerce pas.
En
507, la bataille de Vouillé oppose les Francs aux Wisigoths.
La défaite de ces derniers met un terme à leur présence
en Gaule.
En
571, la pustula (peste bubonique). L'Auvergne est la contrée
la plus atteinte, comme l'indique Grégoire
de Tours. A noter que ce témoin de l'histoire
a surtout laissé témoignage pour l'Auvergne et la
Tourainne. Relativisons donc peut-être.
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L'arrivée franque |
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En
507, la bataille de Vouillé
voit la victoire de l'armée franque du roi mérovingien Clovis
: la région passe sous sa tutelle. Son fils, Thierry, sort victorieux
d'un combat contre les Wisigoths
dirigés par un certain Basolus (mais a-t-il réellement existé ?)
devant le château de Chastel-Marlhac (selon la tradition). Les biens
sont confisqués par le vainqueur au profit de l'abbaye
de Sens. |
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Trois
ans plus tard, en 510 donc, Théodechilde
fonde, selon la légende, deux
monastères à Mauriac (et peut-être aussi la ville de
Mauriac, ou a contribué à son essor ; les deux se rejoignent).
Fille ou petite-fille de Clovis, elle est celle qui a fondé l'abbaye
de Sens. Les biens restent ainsi dans la famille : conquis
par le roi, ils sont administrés par sa parente.
Plus
tard, différentes abbayes enverront sur place des personnes chargées
de transmettre la foi, prêcher, défricher et cultiver.
En
réponse, l'abbaye de St Pierre-le-Vif
de Sens rédige deux chartes afin de réaffirmer ses
droits sur la région, dont le fameux Polyptique
de Mauriac, appelé "Charte dite de Clovis".
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Afin
de prévenir une invasion et d'asseoir l'autorité sur place, on construit
un castrum à Escorailles.
Il consiste en une levée de terre en arc de cercle surmontée, jadis,
de palissades en bois. Ce château est l'un des rares vestiges mérovingiens
en France. Il supplante un poste militaire contemporain des Wisigoths.
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En
511, après le décès de Clovis, le royaume
est partagé entre ses fils.
De là, la Neustrie (en 561,
à la mort de Clotaire Ier, formée de territoires en bordure de
la Mer du Nord et de la Manche) et l'Austrasie
("royaume de l'est", la partie nord-est de la Gaule franque).
Ces deux royaumes seront en conflit jusqu'à la victoire austrasienne
en 687 à Tertry. Cette période est assez pauvre en témoignages
nous ayant été laissés. Quoi qu'il en soit, le pouvoir
mérovingien est rapidement
affaibli, suite aux partages dynastiques à chaque succession.
Ce
sont les Comtes, anciens
officiers chargés de fonctions militaires et judiciaires auprès
du roi, qui le détiennent. Ils deviennent
seigneurs féodaux, vassaux des Ducs.
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Des Mérovingiens aux Carolingiens |
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A
partir des VI-VIIè siècles, il semblerait que l'on
assite à une légère hausse de la population,
ainsi qu'à la création de paroisses rurales. Est-ce
les débuts marqués d'une évangélisation
rurale ?
La
population est peu nombreuse. Mal répartie, en îlots
séparés par de vastes étendues vides. Elle
continue à s'entasser sur des terres dont l'occupation
remonte à l'époque gallo-romaine. En Auvergne, la
"carte des grandes paroisses primitives",
égrenées le long des anciennes routes, est l'un
des meilleurs témoignages de cette répartition inégale
du peuplement.
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Vers
625, Clotaire II bat l'un
des chefs saxons dont le ou l'un des fils est Till
(ou Tillo). Vendu comme esclave, il est acheté par St Eloi
qui lui donne une formation chrétienne et artistique (St Eloi
avait été formé lui même à l'orfèvrerie).
Il devient prêtre et se retire à l'abbaye de Solignac, près de
Limoges, puis à Brageac.
Vivant en ermite, il attire des disciples et meurt le 7 janvier
700. Il est maintenant connu en tant que St Till.
Après
la mort de Dagobert Ier en
638, les "rois fainéants" sont confinés dans un rôle symbolique.
Ce sont leurs intendants, les "maires du palais", qui détiennent
le pouvoir.
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Le
pouvoir étant laissé vacant, les structures
de province sont dirigées
par les Ducs. Ce titre nobiliaire est apparu dans l'Empire
romain et désigne des chefs militaires qui commandent des troupes
cantonnées dans une province.
A
l'époque féodale, sous les mérovingiens, ils ont réussi à constituer
des puissances politiques qui bénéficient d'une indépendance de
fait (le pouvoir royal étant peu marquée, et les rois de Neustrie
et d'Austrasie s'affrontant), il existe quatre duchés : d'Aquitaine,
de Bourgogne, de Bretagne et de Normandie.
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Concernant
la région, la ville de Mauriac
s'est développée et a acquis une certaine
importance économique. L'influence des monastères ne
doit pas y être étrangère, ainsi que l'importance de sa fondatrice
supposée. Aussi la ville possède une monnaie qui lui est
propre. Ce tiers de sol or est marqué Moriaco Vic. |
La
victoire de l'Austrasie en 687 permet au maire du palais austrasien
d'être le personnage le plus puissant. Charles
Martel devient maire en 719 et gouverne
le royaume franc à la place du roi. Il rétablit l'unité
et la puissance du royaume et stoppe l'invasion arabe en Europe
à Poitiers en 732. Ce prestige lui permet de faire alliance avec
la papauté. Ne voulant prendre le titre de roi, c'est son fils,
Pépin III le Bref, qui deviendra
le premier roi Carolingien.
Il s'agit alors de reprendre le contrôle du royaume, divisé en duchés.
En 743, la peste est en Europe mais fera moins de victimes que 600
ans plus tard. |
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Depuis
676, l'Aquitaine reste indépendante dans sa structure, dirigée
par des ducs. En 767, Pépin le Bref,
accompagné de son fils Charlemagne,
continuant l'œuvre de son père Charles Martel, veut soumettre
la province indocile et la réunir au royaume franc. Il attaque
le Duc Waiffre, bien décidé à le pousser dans ses retranchements.
Le château de Scorailles (Escorailles)
est conquis dans la foulée.
A
la même époque, des moines de l'ordre de St Benoît fondent un
prieuré en un endroit qui s'appellera plus tard Pleaux.
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Le
règne de Charlemagne permet d'unifier et d'agrandir le royaume
(768 à 814) et de créer l'empire (800 à 814). Son fils, Louis
Ier le Pieux assure ce maintien de 814 à 840. Sous son règne,
l'Auvergne, partie intégrante de son royaume d'Aquitaine, lui
appartient.
Le
territoire est morcelé par le Partage
de Verdun en 843. Ses trois fils héritent chacun d'un
royaume. Mais, devant leur incapacité, et celle de leurs successeurs
respectifs, à assurer la sécurité des frontières et des villes,
débutent les invasions normandes puis
hongroises.
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En
866, d'après la tradition, le corps de
St Florent est porté par des moines de son monastère
breton dans les environs de Tourniac.
Ce transport fait suite aux pillages répétés des normands en Bretagne
et future Normandie, où les abbayes et monastères sont nombreux
depuis les VIème et VIIème siècle. D'ailleurs, il semble qu'on
aime bien se retirer en Auvergne [NdA : des siècles plus tard,
un héros populaire tiendra le discours suivant :"Les hommes me
dégoûtent : je quitte la France et le Monde", on lui demande où
va-t-il aller alors, "en Auvergne !" répond-il. Ce personnage
s'appelle Guignol].
Mais
si Guignol ne s'y retire pas, le nombre des constructions s'accroit
vers le IXè siècle. Dans les collines, des demeures
isolées font leur apparition.
Ces
différents problèmes politiques provoquent l'effondrement
du pouvoir royal et le morcellement du royaume. Le
pouvoir échoit aux anciens fonctionnaires royaux. Ceux-ci, devenus
princes héréditaires de leur comté, prennent une indépendance
totale.
Les
familles de la noblesse locale acquièrent un pouvoir prépondérant
partagé avec l'Eglise sur laquelle ils s'appuient.
En
941, de grandes famines ravagent
l'Europe et font de nombreuses victimes. Le règne de Robert le
Pieu, de 996 à 1031, verra des conditions
climatiques très défavorables
(grands froids, pluies, inondations) être à l'origine de famines.
Plus tard, ces événements donneront la légende des calamités associées
à l'An Mil.
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Le
comté d'Auvergne devient vassal
de l'Aquitaine en 979. A
propos de la croissance agricole, l'Auvergne n'aurait guère
connu de solution de continuité entre les défrichements
carolingiens et ceux de la période suivant l'an Mil.
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De l'An Mille à 1300 |
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Le
climat
redevenant favorable, les grandes invasions cessent.
Les gens peuvent à nouveau se consacrer à la culture.
Lorsqu'un
terrain est bien exposé et que de l'eau se trouve à proximité,
on s'installe. Après avoir défriché,
on peut travailler la terre. Les cultures ne viennent qu'après.
Puis, on s'occupe de soi : les maisons, les fermes.
La
répartition actuelle des villages, hameaux, lieux-dits montre
une occupation du sol assez importante. Il n'y a pas de grande
étendue sauvage, inexploitée. Dans le secteur d'Ally-Pleaux,
ces ensembles sont relativement nombreux.
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C'est
d'ailleurs vers cette époque que l'abbaye
de St Pierre le Vif, à Sens, fait un "récapitulatif"
de ses possessions dans le secteur (est-elle en concurence pour
faire prévaloir ses droits ?) en reprenant, à l'insu
de son plein gré, un document antérieur. L'ensemble
de ce document, une fois la rédaction terminé, constitue
le Polyptique de Mauriac,
appelé aussi "Charte dite de Clovis",
sur lequel figurent les noms des responsables, le lieu et ce qu'ils
ont à payer.
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La
disparition progressive de certains de ces villages, hameaux,
suite à des guerres et des épidémies, rend un paysage encore plus
habité, découpé, qu'à l'heure actuelle.
Ally
possède sa propre église depuis le Xème siècle quand la famille
Scorailles décide de remplacer
son castrum mérovingien par un bâtiment plus résistant
en 1100, auprès duquel se développe le village d'Escorailles.
En
effet, dès le XIIè s.,
les marchandises commencent à circuler régulièrement
à travers l'Europe, et confirment
le tracé des grands axes
commerciaux: l'Angleterre
et les Flandres se partagent
le négoce du textile, les vallées du Rhône
et du Rhin drainent les échanges établis entre les
Pays-Bas et la Méditérannée.
A Venise affluent les épices, la soie et le riz importés
d'Orient. Peu à peu, la prospérité
économique fixe des foyers de création
artistiques soit dans les cités, où l'on tisse le
drap, soit dans les bourgs où, au carrefour des grandes
routes commerciales, se tiennent d'importantes
foires.
Peu
à peu, les villes et villages qui se sont créés, se dotent d'édifices
religieux ou les modifient, passant d'une architecture plus primitive
à l'architecture romane. Cette industrie est très développée dans
notre région. Les travaux abondent. Nécessitant de l'argent, ils
ne peuvent s'effectuer que lors d'une période financièrement faste.
Le XIIème siècle est très intense dans ce domaine. Les églises,
les croix sortent de terre. Au début du siècle suivant, toutes
les paroisses seront pourvues en lieux de culte.
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Apparaît
alors le principe de "croisade".
Origine de la noblesse de famille et de leur fortune (Cussac,
Tourniac, Branzac,
…) ou était-il antérieur, de l'époque franque ? Toujours est-il
que certains noms de familles "apparaissent" ou gagnent en importance
dans les textes, entre le XI ème et le XIIIème.
Les
frères Guy et Raoul Scorailles font construire
le monastère de Brageac
après leur retour de croisade - la première- en 1100. Géraud
de Cussac devient Seigneur de Branzac
en 1282, la huitième et dernière croisade, commencée en 1270,
s'achevant en 1291, bien que la France ne s'en soit retirée dès
son début, suite au décès de Louis IX à Tunis. La commune (enfin
la "paroisse" à l'époque) de Barriac
a donné son nom à une ancienne famille qui s'était illustrée pour
des services militaires antérieurs au XIV ème siècle. Le château
de Burc surveille
la région dès le XIIIème siècle.
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En
1152, l'Auvergne passe sous domination anglaise. Trois
ans plus tard, elle est partagée, suite à une querelle dynastique,
en deux seigneuries : le Dauphiné d'Auvergne (une parie de la
Limagne et le clermontois) et le Comté d'Auvergne, qui fut à son
tour séparé en deux comtés par Saint Louis en 1241, la Terre d'Auvergne
et le comté d'Auvergne proprement dit.
Vers
1250-1300 (?), la population est suffisamment importante pour
qu'en appelant Pierre, une petite dizaine de personnes se retourne
vers vous. Il faut donc préciser de qui il s'agit. C'est
l'apparition des patronymes héréditaires.
Bien
que ces croisades voient la levée de soldats et de fonds, elle
ont l'immense avantage ("Le bonheur des uns fait le malheur
des autres") de se situer à l'étranger. On arrive à en
retirer beaucoup de richesses : en or, en nouvelles plantes qui
donneront de nouvelles cultures (l'abricot), en nouveautés
culinaires (le sucre blanc remplace peu à peu le miel)
et scientifique (le chiffre Zéro "0"). Les seigneurs
qui reviennent sont chargés de richesses dont leurs terres
vont bénéficier (constructions, restaurations, cultures,
...).
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Les
chevaliers de l'Ordre du Temple
accumuleront, lance au poing, de véritables richesses après s'être
rendus maîtres des routes commerciales, comme celle de la soie.
Devenus banquiers de l'Europe, les templiers sont partout (il
existe une maison dite des templiers à Drugeac -celle de Salers
n'étant mentionnée dans aucun texte d'archive de leurs possessions,
une commanderie à Ydes) et prêtent de l'argent aux princes et
aux rois. Cependant, la gloire est éphémère, et à force d'attaques
politiques et religieuses, l'ordre disparaît en 1314 avec Jacques
de Molay, grand maître de l'ordre.
Cette
période est donc relativement fastueuse : l'augmentation
de la population européenne suppose une amélioration
des qualités de vie, de la nourriture en quantité, un accroissement
des zones défrichées et, les personnes s 'établissant
à proximité de leurs cultures, un nombre de lieux habités plus
important.
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En
contre-partie de ces avantages,
car il seble qu'il en faille une, la
protection du château du seigneur se paye pour les paysans.
Généralement par un pesant service en travail accompagné,
et progressivement remplacé, par des redevances (la France
commence à poindre). Elle se double d'une domination qui
s'exerce dans tous les domaines, publics et privés, sur
des paysans maintenant réduits en une classe uniforme de
manants, alors que l'époque carolingienne distinguait encore
les hommes libres des serfs.
Faut-il
voir ceci comme une des raisons qui incita nos compatriotes cantalous
à migrer vers l'Espagne, afin de retirer quelque argent
?
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Le XIVème siècle |
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La
population européenne croit de 5,5 millions en 650 à 35,5 millions
en 1340. Les progrès techniques
ont été importants, les surfaces
cultivables ont augmenté et les villages sont plus nombreux. Toutefois,
on n'est jamais à l'abri de la famine.
Suite
à une modification climatique
à partir du XIII ème siècle, les conditions changent. Vers 1315,
l'Europe de l'ouest connaît plusieurs précipitations estivales
importantes accompagnées d'un déficit solaire. Les cultures pourrissent.
Bien que les villes portuaires puissent importer du grain, ce
n'est pas le cas de la plus grande partie du pays : les gens meurent
alors en grand nombre. C'est la famine. On va jusqu'à interdire
l'exportation du blé entre provinces.
En
1314, 1315 et 1316, elle touche les Flandres et l'Europe du nord-ouest,
la Catalogne en 1333, le Languedoc en 1335 (ainsi qu'à
Mauriac) et 1337, l'Italie
en 1340.
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Il
faut agrandir l'espace cultivé. On offre aux serfs une
certaine indépendance. Les villages s'organisent en communauté et
la culture par assolement triennal s'instaure. Les
techniques agricoles évoluent : charrue, hersage, joug frontal.
La production s'accroît, la population aussi. |
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Entre
1346 et 1350, la Peste
noire, venue d'Orient, se répand en Europe. En
1346, un tremblement de terre frappe Constantinople : les conditions
d'hygiène, qui n'étaient pas ce qu'elles sont actuellement, ne
peuvent être que diminuées. A notre époque encore, c'est aussi
l'un des principaux risques consécutifs à un risque naturel. Or,
en 1347, en Crimée, le Khan Kitptchak répand la peste sur
les assaillants génois (Gènes passe par l'Italie du Sud, la Sicile,
la Grèce pour rejoindre ses comptoirs sur la Mer Noire au débouché
de la Route de la Soie) en leur lançant des cadavres contaminés.
Nous sommes dans la même région du monde.
Ces
gens rentrent chez eux, se voyant mourir après contamination.
En septembre de la même année, la peste est signalée en Grèce,
en Italie du sud, en Sicile et à Livourne. En janvier 1348, elle
est à Pise, Venise, Avignon et Arles, puis à Toulouse, Lyon et
en Espagne en avril. En juillet à Bordeaux et Rouen. A Paris et
Angers en août. En 1349, en Allemagne et en Bretagne. Elle ira
même jusqu'en Norvège et en Islande.
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De
30 à 70 % de la population urbaine est balayée. Cette maladie,
déjà apparue au VI ème siècle, fera des apparitions en Europe
jusqu'au XIX ème siècle.
La
peste joue double jeu : la baisse importante
de la démographie fait disparaître des villages entiers.
La terre n'est donc plus cultivée et
reste en jachère. La consommation diminuant parallèlement
à la population, les prix chutent. Les paysans se réfugient dans
les villes pour échapper à cette crise. Les seigneurs, voyant
ces départs d'un mauvais œil (ils font baisser leurs revenus),
enlèvent le peu de liberté offerte précédemment aux serfs. En
ville, les conflits s'accroissent suite aux famines et à la surpopulation.
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Enfin,
de 1337 à 1453, sévit, suite à des crises et des conflits, la
Guerre
de Cent Ans, nouvelle cause de malheurs.
Les
seigneurs ayant besoins de soldats, les hommes valides sont recrutés.
Les travaux ne sont plus correctement assurés dans les champs.
Ces batailles ne durent pas
longtemps mais sont répétitives et relativement
fréquentes. Du côté anglais et français, on pille les
réserves, on égorge le bétail, comme ça, l'ennemie ne pourra pas
en profiter. Les soldats se nourrissent comme il peuvent. Leurs
montures aussi : dans le blé en herbe, le regain. La situation
agricole ne s'améliore donc pas.
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Les
besoins en argent étant importants, des impôts sont levés. La
perte d'une bataille signifie aussi un impôt levé par le vainqueur
et une nouvelle troupe à lever, des armes à acheter ou à faire.
Le roi de France lui-même est pris en otage : le royaume doit
verser 3 millions d'écus or pour sa libération. Les cultures ne
suivant pas, il est difficile de s'en acquitter tout en continuant
à vivre.
La
plupart des combats se livrent dans les campagnes, et le Cantal
est limitrophe : il sépare
les français de la Guyenne anglaise (le quart sud-ouest de la
France actuelle) !
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Pour
une des rares fois de l'Histoire (française), un
impôt est supprimé: Charles VI, par lettres-patentes
du 3 mars 1383, affranchit l'Auvergne des greniers à sel,
et fait défense aux gens de la gabelle de contraindre les
habitants de la province à prendre une plus grande quantité
de sel qu'ils ne voudraient.
Cette
période de 138 années a vu le passage de la famine, de la peste
et de la guerre.
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La Renaissance |
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Suite
à ces escarmouches, combats, batailles, guerres qui émaillent
celle de Cent Ans,
les terres, les villages ne sont plus entretenus.
A
la période de troubles en suit une beaucoup plus calme. Les gens
pouvant reprendre leurs travaux, longtemps abandonnés. La terre
est cultivée correctement, les bâtiments religieux subissent des
réfections, de nouveaux sont construits (église de Pleaux,
de Mauriac, chapelles de Chaussenac),
la démographie redevient normale. On renaît. Malgré la
réapparition de peste noire à
Mauriac en 1505, date à laquelle la ville se
vida de ses habitants vers les bois et villages voisins. Pour
comprendre cet état d'esprit, rendez-vous à la fiche
relative à la peste.
Elle reprendra en 1530 et 1558 dans les environs de Mauriac.
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Enfin,
même si on nepeut rien contre la peste, on peut toujours améliorer
sa défense contre les compagnies qui ont pillé la
région au siècle passé. Alors, par mesure de
sécurité, on n'est jamais trop prudent, on construit de nouveaux
châteaux forts ou supposés (La
Vigne à Ally en 1540, Anjony à Tournemire, …). |
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Le
Duché d'Auvergne est rattaché
à la France en 1531. Les paysans pauvres avant le resteront
aussi après. |
Dans
le siècle restant, les guerres de religions opposant catholiques
et protestants vont ensanglanter le royaume. Il faudra attendre
l'édit de Nantes du " Bon Roi Henri IV
", en 1598, pour un règlement provisoire du conflit.
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En
1600, Olivier de Serres dédie
son traité d'agronomie Le Théâtre d'agriculture à Henri
IV. Bien que son auteur fut huguenot, le monarque voit bien l'intérêt
pacificateur d'un ouvrage servant au redressement économique du
royaume. C'est à cette période qu'est encouragé le retour à la
terre de la noblesse de cour.
Les
jachères sont remplacées par les prairies artificielles et les
fourrage-racines, la culture du sarrasin est développée avec la
plantation des pommiers à cidre, le maïs et le mûrier sont importés
d'Italie.
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Malheureusement,
le provisoire a l'inconvénient de l'être. Après la mort du " bon
roi ", la tolérance religieuse disparaît. Pour être plus efficace,
on décida de détruire les ouvrages huguenots dont ceux de Serres,
et cela ne suffisant pas, son domaine, véritable ferme moderne
grâce au canon, et sa tombe. Accessoirement. On
attendra deux siècles en France pour un renouveau de l'agriculture.
Plus longtemps encore dans la région. Un tracteur progresse aussi
lentement que des idées novatrices.
En
1610, l'Auvergne, sous toutes ses formes politiques, est définitivement
rattachée au royaume, le Comté d'Auvergne étant le dernier.
En
1628, la fièvre rouge
frappe, et aurait entrainée dans la mort les deux tiers
de la population (?). Toutefois, il semblerait que ces épidémies
aient disparues vers la fin du XVIIè siècle. Du
moins, dans l'importance du nombre de leurs victimes.
Peu
à peu, les différentes provinces de France se rattachent à la
couronne et intègrent le domaine royal. Les châteaux des seigneurs
locaux sont détruits pour réaffirmer la prérogative royale. Cela
ne suffisant pas toujours, les Grands
Jours sont organisés. Ils permettent de ramener la
paix et l'ordre dans des régions éloignées de la capitale. Ceux
organisés en Auvergne, à Clermont-Ferrand
en 1665, ont pour but de défendre les paysans contre
la petite noblesse locale. La nature se rappelle aux hommes :
la disette de 1675 est sévère.
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Les Lumières ... |
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Il
est bon de prendre cette période
avec attention. Elle correspond aux
débuts de nos généalogies. Nous avons les noms,
les dates, les lieux. En reprenant les démarches précédentes,
on imagine mieux leur vie : les actes de décès vus renvoient aux
difficultés vécues.
Toujours
les mêmes causes et les mêmes conséquences. Le XVIIème siècle
finissant est chargé de malheurs : la
pression fiscale augmente et suite
aux fortes gelées du printemps 1693,
les cultures sont ravagées. Les prix augmentent de
250 % pour le seigle en Auvergne. N'oublions pas que c'est la
céréale de base, et qu'une augmentation dans les mêmes proportions
du prix du blé aujourd'hui, nous verrait dans un triste état (la
baguette passerait de 0,60 € à 1,52 €) !
Les
gelées de l'hiver 1694,
très froid, provoquent une famine.
A nouveau, les gens meurent par milliers.
Le
XVIIIème siècle se présente sous de biens mauvais auspices. Les
années 1708 et 1709 seront là pour le confirmer.
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L'année
1708 est marquée par de mauvaises
récoltes. La mauvaise saison s'annonce difficile. L'hiver
1709 sera l'un des plus rigoureux.
Les rivières sont gelées deux fois (deux mois, puis après un dégel
et un renouveau du froid, pendant deux semaines) et les
noyers de la Limagne périssent tous. Fénelon,
lors de son exil à Cambrai où il écrit, pour le Duc de Bourgogne
avec lequel il est resté en contact, l'Examen de conscience d'un
roi où il expose de nécessaires réformes, apostrophe
le Roi Louis XIV : "Vos peuples
meurent de faim … la France entière n'est plus qu'un grand hôpital
désolé et sans provisions". |
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La
"seconde" moitié du siècle (1730 à 1770) est plus favorable,
le climat s'étant radouci,
la production augmente, la population aussi. Cette période correspond
tout à fait à l'Age des Lumières
(1720 à 1780). Les idées novatrices apparaissent lors d'un climat
social (plus ?) adéquat (?), les ventres étant nourris. Il est probable
toutefois, que leurs effets soient à relativiser dans notre région
: les communications
étant moins développées, l'inertie est plus grande. |
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Vers
1746 et 1760, un intendant du seigneur de Miremont
(du château du même nom), entre
Mauriac et Chalvignac, introduit dans la région
un petit tubercule d'Alsace (car il en revient lui, pas le tubercule)
et qui n'avait pas eu grand succès (le tubercule, pas lui):
la patate est arrivée
!
Mais
la nature est capricieuse. En 1783,
le Laki entre
en éruption en Islande ; l'Asama,
homologue japonais fait de même. Les cendres et poussières projetées
dans l'atmosphère contribuent à modifier le climat pour quelques
années et auront des témoins.
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Benjamin
Franklin, de passage en France, note que l'hiver 1783-1784
est rigoureux sur l'Europe et L'Amérique du nord. Les années suivantes
renforceront les difficultés
(inondations en 1784,
sécheresse en 1785,
grosses pluies deux ans plus
tard, grêle et gel en 1788).
Les couches sociales les plus basses étant celles rencontrant les
plus grandes difficultés à manger tout simplement, et les Lumières
ayant suivi leur cheminement dans les classes alphabétisées, le
mélange est prêt. Le mécontentement et les idées étant réunies,
la Révolution peut commencer.
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Le siècle "progressiste" ? |
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Les
tumultes révolutionnaires se font sentir pendant une dizaine d'années.
De nouvelles structures s'imposent. Les mairies
apparaissent. Le maire est nommé par le préfet qui garde
ainsi le contrôle des administrés (ils ne seront élus qu'avec la
loi du 5 avril 1884, loi répondant à une disposition de 1882). Par
l'instituteur, qui transcrit
les actes et réunions, il est témoin des naissances, mariages et
décès intervenant sur la commune, et reçoit des informations de
la préfecture. Le curé perd son rôle légal, mais reste présent.
Les gens vont toujours le voir : il est aussi important qu'avant,
et, peut-être, plus proche puisqu'il n'est plus représentant d'une
autorité. |
Un
dictateur européen (il faut relativiser), Napoléon
Bonaparte, permettra à la France de créer des institutions
modernes (baccalauréat, code pénal, …) afin de rendre le pays
plus moderne. Nous sommes aujourd'hui encore familiers avec des
structures ayant atteints deux cents ans. Le brigandage battra
les chemins de France depuis les années de terreur jusque vers
la fin de l'Empire.
La
nature est toujours aussi forte mais les conséquences s'en feront
moins ressentir en France. Les 10 et 11 avril 1815,
le Tambora, volcan indonésien,
connaît l'une de ses plus fortes éruptions depuis 10 000 ans.
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On
observe en Europe des couchers de soleils prolongés et brillamment
colorés que Turner immortalise sur ses toiles. Les aspects du ciel
le marqueront durablement. Près de soixante ans plus tard,
un peintre français visitant Londres, voit ces peintures
et est très intéressé par les jeux de lumières:
il s'appelle Claude MONET, et exposera en 1874
Impression, soleil levant, toile qui sera
à la "base" du mouvement impressionniste. |
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L'été
1816 est décrit comme
froid et pluvieux sur le continent
nord américain et l'Europe. Les faibles récoltes seront à l'origine
de famines, moins importantes qu'au cours des siècles passés.
A Paris, la pluviosité mesurée est deux à trois fois supérieure
à la normale.
L'industrie
est balbutiante en France, au contraire de l'Angleterre.
Malgré son essor, le secteur majoritaire est celui de l'agriculture.
On en profite pour reconstruire les clochers
détruits pendant les années de Révolution.
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Le
développement du commerce maritime avec
les colonies, l'avènement du
chemin de fer en France sous Napoléon III et son développement
permettront de rendre les anciennes provinces plus proches des dépôts
portuaires. Les marchandises s'échangent plus vite et plus facilement,
les famines disparaissent. La capitale seule gardera son statut,
les provinces devenant "la" province. |
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L'arrivée
des enseignants et l'instruction obligatoire,
les progrès de la médecine et son arrivée à la campagne, la télégraphie
suivie de l'électricité plus
tard (XX ème siècle) contribuent à l'éveil des campagnes. L'agriculture
devient mécanisée et le travail de l'agriculteur change
: il n'est plus paysan.
Le
chemin de fer contribue
indirectement à cette modernisation. Les régions produisant, les
lois du marché leur demande de faire mieux : on se mécanise. La
machine à vapeur est certainement l'un des premiers modernismes
contemporain de notre époque qu'ont connu les campagnes de l'époque.
Les voyageurs sont alors plus près de la capitale qu'aujourd'hui.
Les diligences, les chars rapprochent les gens et les marchandises
de la gare la plus proche. La fermeture
des gares est vécue comme la fin d'une époque, comme si
l'on éteignait la pièce que l'on quitte, sans espoir de retour.
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C'est
grâce à l'arrivée de la photographie
dans la région que l'on a des témoignages imagés de la vie
de l'époque, des lieux et des gens, et
du tourisme que l'on a, que vous avez, à venir
ou revenir dans la région qui a vu la naissance d'un ou plusieurs
de vos ancêtres. |
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Ci-dessous,
les liens qui vont vous permettre de vous familiariser avec le secteur
ou d'effectuer une recherche sur ce qui motive votre visite.
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Pages:

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Visite
des villages du canton |
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Recherche
d' un nom de lieu ? |
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Pourquoi
votre ancêtre a quitté cette région ? |
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Les
gens à l'époque |

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