Dates
|
Climat
ou événement climatique
|
-10
000 |
Fin
de la glaciation de Würm qui laisse sa place au
climat actuel. Les glaces recouvraient environ 4200 km² et
descendaient jusqu'à 600 m d'altitude dans le bassin d'Aurillac. |
-8
000 |
Dernière
vague de châleur: la
moyenne est de 2°C supérieure aux températures
actuelles. |
-6900 |
période
de refroidissement constatée dans la vallée du Rhône |
-6
800 |
Le
climat et le paysage changent, la température
se réchauffe: les pins et les noisetiers se développent,
le chêne, l'orme et le tilleul apparaissent. |
-6300 |
période
de refroidissement constatée dans la vallée du Rhône |
-5
800 à -3000 |
Climat
doux et humide sur l'Europe qui tend au réchauffement:
les conditions climatiques sont favorables au développement
de l'agriculture. |
-2
500 à -750 |
Climat
sub-boréal; léger rafraîchissement
et air plus sec. Le sapin, le hêtre et l'épicéa
gagnent du terrain. Cette période correspond à l'Age
du Cuivre puis, à partir de -1 800, à celle
du Bronze. C'est donc une période
assez peu favorable à l'agriculture sauf dans le Massif Central,
les Alpes, le Jura et les Pyrénées. |
-750
av. J.C. |
Changement
de climat, se réchauffe. L'agriculture, l'élevage
et l'habitat s'adaptent. L'aulne, le hêtre, le sapin, l'épicéa
et le mélèze composent les forêts. Cette transition
correspond à l'Age du Fer. |
-52
av J.C. |
Une
crue de printemps empêche les Eduens, gaulois du Morvan alliés
de César, de traverser la Loire pour se joindre à
Vercingétorix après sa victoire à Gergovie. |
-51
av. J.C. |
Hiver
doux en Gaule |
66
ap. J.C |
Froid
excessif dans l'Oise |
I-IIIè
s.ap. J.C. |
retour
à une période de froid |
280 |
Une
inondation ravagea la ville de Lyon |
292 |
Hiver
rigoureux dans le nord de la France. Les grandes rivières sont prises |
299 |
Hiver
froid. L'hiver fut très rude dans le nord des Gaules |
346 |
Longue
période de pluies en mars et inondation. «L'an 346 en mois de
marche, cornmenchat une plueve qui durat vingt jours sans cesseif»
|
355
|
Un
grand nombre de personnes meurent du froid qui sévit. |
356-357 |
La
Meuse était gelée pendant les mois de décembre et janvier (région
du Nord) |
358 |
Des
plaques de glace épaisses
sont charriées par la Seine
et semblent prêtes à prendre. |
359 |
La
Seine est prise dans les glaces. |
360 |
Hiver
rude. |
366 |
L
'hiver était excessivement rigoureux au mois de janvier (Région
du Nord) |
397 |
C'est
le 8 novembre que St-Martin s'éteignit. "Une âpre discussion
s'engagea. La nuit du 9 au 10 novembre vint mettre un terme momentané
au débat. Les gens de Tours qui étaient restés fort éveillés, discrètement
firent passer le corps du Bienheureux par la fenêtre de la cellule...
quand l'aube apparut, l'esquif était déjà loin. Tout le temps du
voyage, qui dura deux jours, les 10 et 11, un soleil radieux, peu
habituel en cette saison, favorisa les pèlerins, si chaud que les
roses fleurirent. Telle fut, prétendent certains, l'origine de l'été
de la Saint Martin qui, chaque année, en souvenir du miracle, se
renouvelle du 8 au 11 novembre" |
V
au VIIIè s. |
retour
d'une période plus froide |
400 |
Le
Rhône est gelé. Un fait analogue en 1776 montre qu'il
faut atteindre la température de -18°C. |
401 |
Hiver
très rigoureux en Provence |
410-411 |
Gelées
du 30 novembre au 10 février. "En cet an (410), fut une
grande gelée, qui durat del fieste Sanct Andier (30 novembre) jusqu'au
douzième jour de février" |
462 |
Hiver
rigoureux en Provence. Le Var gèle |
468 |
Extrême
rigueur de cette année fut due uniquement au renversement absolu
de quatre saisons et de leurs produits (Hiver du Midi) |
544
et 545 |
Hivers
si rudes que les oiseaux affaiblis se laissent prendre à
la main. Des épidémiesauraient fait mourir environ
50% de la population. |
547
et 554 |
L'hiver
est si froid que tous les fleuves de France se traversent à
pied. |
566-567 |
Hiver
très froid: les oiseaux se laissent prendre à la main.
Un grand nombre meurent du froid. La neige recouvre la terre pendant
5 mois. |
571 |
Fortes
pluies provoquant des innondations dans le centre de la Gaule, près
de l'Allier et de ses affluents. |
579-580 |
Début
octobre, après deux jours de pluies continuelles, le Rhône
et la Saône entrèrent
en crue et vinrent se rejoindre
au milieu de la presqu'île. Débordements
de l'Allier et de la Loire et de tous leurs affluents
qui dévastèrent les plaines de la Limagne et du Forez. La pluie
était tombée par torrents pendant douze jours de suite en Auvergne
et pendant vingt jours à Lyon |
581-582 |
En
janvier, on voit des fleurs aux arbres. |
582-583 |
En
février, la Seine, l'Yonne et la Marne grossirent au delà de la
coutume et beaucoup de personnes périrent ; entre la cité et la
basilique de St-Laurent, la Seine couvre toute la rive droite, après
la débâcle des glaces. |
583-584 |
On
voit des roses en fleurs en janvier. |
585 |
Les
innondations provoquent des
famines. |
586 |
Seconde
fructification des arbres avant les fêtes de Noël. |
587 |
Seconde
fructification des vignes en octobre. |
588 |
Hiver
chaud. Les arbres fleurirent en automne et donnèrent
des fruits. Des roses
parurent en décembre. |
589 |
Des
roses apparaissent en novembre. |
602 |
Le
froid est excessif au point de geler la mer et de tuer un grand
nombre de poissons. L'hiver est suivi d'une famine. |
604 |
Grand
froid suivi d'une disette. |
608 |
Les
vignes sont détruites dans une grande partie de la France |
670 |
Un
grand froid permet de prendre les oiseaux directement à la
main. |
732 |
En
octobre, de fortes pluies font sortir la Loire de son lit, les innondations
ravageant un grand nombre de villages. |
763-764 |
Grand
froid du 1er octobre au mois de février. La mer gèle
sur les côtes, la Seine est prise à Paris et à
Amiens. En résulte une famine causant de nombreuses victimes. |
791 |
Le
froid permet de prendre les oiseaux à la main. |
800-801 |
Hiver
doux suivi d'une épidémie de peste. |
802 |
Hiver
froid avec début des gelées le 11 novembre jusqu'au
12 mars. |
807-808 |
Hiver
doux suivi d'innondations. |
809 |
Innondation
importante sur la Loire et en Bourgogne. L'inondation
surpassa toutes les inondations connues. Elle emporte les moissons
des champs riverains et força les habitants des bords de rivières
à chercher un refuge sur les hauteurs. L'abondance des pluies en
fut la cause. Elle atteignit son apogée le 28 décembre. |
820 |
La
Seine déborde. Pluies continuelles. Lles grains pourrissent dans
les champs, les semailles ne peuvent se faire: famine et peste |
821-822 |
Grande
abondance de pluie provoquant des innondations et la perte de cultures.
Succède un hiver prolongé et rigoureux : le Rhin, le Rhône et la
Seine sont gelés et que les chariots les traversent comme sur des
ponts pendant plus d'un mois. Terrible débâcle : grands dégâts dans
les métairies situées sur les bords du Rhin, inondations de la Seine;
l'Yonne s'enfla tellement qu'en diverses localités l'eau emporta
les moulins et les ponts et que les maisons riveraines furent balayées
ou du moins gravement endommagées. |
823-824 |
Grand
froid entraînant la mort de nombreuses personnes
et d'un grand nombre d'animaux. Une épidémie suit.
|
825 |
Forte
grêle. |
841 |
Auxerre
et Troyes furent inondées par la crue de l'Yonne et de la Seine. |
842 |
L'Yonne
et la Seine sont en crue. |
842-843 |
Hiver
froid et long : maladies funestes à l'agriculture, au bétail et
aux abeilles. |
846 |
Pendant
tout l'hiver et jusqu'en mai, vent du nord très nuisible aux céréales
et aux vignobles. L'Yonne et la Seine sortent à nouveau de leurs
berges ; Troyes est inondée |
849 |
Hiver
très rude. La Seine est gelée de sorte que le peuple y passe comme
sur un pont vers le 6 janvier. |
859-860 |
Hiver
très rude et très long depuis novembre jusqu'en avril. Le vin gèle
dans les vases qui le contient. Grande mortalité des hommes et des
animaux; puis la famine se déclare. Le Rhône
est gelé à Arles (température proche
de -18°C). |
864 |
Le
Rhône est gelé. |
Début
du "Petit Optimum climatique de l'An
Mil": les routes maritimes Norvège-Islande-Groenland
navigables d'où l'installation
scandinave en Islande et au Groenland, les cultures
céréalières y étant attestées
jusqu'en 1250, la vigne cultivée
en Ecosse jusqu'à 425m d'altitude. Dans le Val d'Aoste,
l'irrigation est réalisée à partir de torrents
de montagnes, captés à des altitudes ensuite recouvertes
par les moraines. L'optimum semble se situer entre 1150 et 1250.
|
868-874 |
Installation
des premiers colons, venus de Norvège, en Islande |
874-875 |
Hiver
très froid et très long. La neige empêche les
gens de se procurer du bois en forêt. Beaucoup d'hommes et
d'animaux meurent. La famine et l'épidémie qui succédèrent à ces
frimas enlevèrent presque le tiers de la population. Le redoux provoque
une innondation. |
880-
881 |
Hiver
froid et prolongé .La terre, resserrée au printemps par une très
forte gelée, ne se couvrit pas de pâturages, et le froid et la famine
de cette année vinrent mettre le comble aux maux déjà produits par
la stérilité de l'année précédente. Le Rhin et la Meuse furent,
pendant longtemps, traversés sur la glace |
886 |
Crues.
La Loire déborda en février (le 6), et en mars, au moment où les
Normands assiégeaient Paris, la Seine déborda et cette crue vint
en aide aux défenseurs de la cité |
887 |
Hiver
plus long que de coutume, accompagné d'une épizootie
ovine et bovine. |
891 |
Hiver
rigoureux provoquant la mort de nombreux bovins et ovins. |
893 |
Le
Rhône gèle. De nombreux bestiaux meurent dans les étables. |
X
au XIII ème |
Radoucissement. |
927-928 |
Hiver
très rigoureux provoquant la mort
de près de 10 000 personnes. |
933
-934 |
Rude
hiver du 30 novembre jusqu'en mars. La Meuse fut gelée. «En chel
an meisme fut grand yvert que Muese fut toute serée de Saint Andrier
jusqu'en marche» |
939-940 |
Hiver
rigoureux. Les récoltes manquent: famine et épidémie.
S'y ajoute une épizootie bovine. |
941
|
Famines
un peu partout en Europe. |
974-975 |
Hiver
rude. Gelée du début novembre au 22 mars. Neige en
mai. Les grands froids sont suivis d'une famine et d'épidémies
enlevant un tiers de la population française. |
986 |
Etablissement
des premiers scandinaves au Groenland:
le nom de "Pays vert" indique donc un climat relativement
favorable. |
988 |
Hiver
rude. Les semailles d'automne avortent par suite du froid combiné
à la sécheresse du printemps, une grande famine s'ensuit. |
991 |
Hiver
rude et long. Mort de nombreux bestiaux. La disette et la peste
s'ensuivent. |
993 |
Depuis
la St Jean jusqu'au 9 novembre, sécheresse et une chaleur excessives.
Beaucoup de fruits ne viennent point à maturité et sont presque
brûlés par l'ardeur du soleil. S'ensuit une épidémie et une grande
mortalité sur les hommes et les animaux domestiques. |
994 |
Grand
hiver du 15 novembre au 15 mai. Gelée en
juillet. |
996
à 1031 |
Règne
de Robert le Pieu: grands froids, pluies, inondations et famines
ayant donné plus tard la légende
des calamités de l'An Mil. |
Le
rafraichissement débute au nord de
l'Europe par une forte variabilité interannuelle.
Dès 1300, les saisons sont de plus en plus marquées
en Angleterre. Les tempêtes de 1270 et de 1342 auraient
fait disparaitre les îles d'Heligoland. Les étés
sont frais et pluvieux en 1313, 1314, 1317, 1321, 1349, etc. Cela
conduit à abandonner les cultures
céréalières en Scandinavie, à
l'abandon de villages et à des famines en Europe.

Les
hivers sont de plus en plus rudes: la Mer du Nord est prise par
les glaces entre la Norvège et le Danemark. Le danger pour
la navigation est tel que l'évêque
nommé en 1492 ne peut se rendre à son évéché
en Islande.
|
XIV
au XIXème |
Rafraîchissement
marqué par une descente et un recul de la végétation
au Groenland, à l'origine du départ des Scandinaves. |
1342-1362 |
Grande
diminution de la température moyenne au Groenland. |
1406 |
disparition
de la dernière colonie viking au Groenland |
1452 |
Eruption
du Kuwae (îles
du Vanuatu, Nouvelles Hébrides) qui détruit l'île
et laisse une cuvette de 12 km sur 6 recouverte par 1000 m d'eau.
La température moyenne baisse de 0,5 à 1°C.
Les effets se font sentir jusqu'en 1460 (ralentissement de la
croissance de la végétation et apparition d'étranges
phénomènes lumineux qui y seraient liés):
été froids et humides. C'est le début d'une
période appelée le Petit
Age Glaciaire.
|
1501
à 1590 |
Période
chaude sauf en 1527 et 1529. |
1543-1544 |
Hiver
froid |
1591
à 1600 |
Décennie
froide sur l'Europe entraînant disette et famine. |
1601
à 1620 |
Décennies
chaudes |
1629-1630 |
Humidité
entraînant la disette suite aux mauvaises récoltes. |
1630 |
Hiver
rigoureux. |
1646
à 1652 |
Années
pluvieuses provoquant la misère en 1649-1650. |
1650
à 1850 |
phase
la plus prononcée du Petit Age glaciaire (varie
selon les auteurs, entre 1550 et 1700). |
1661 |
Famine |
1683-1684 |
Hivre
froid: la mer gèle sur plusieurs miles. |
1693 |
Fortes
gelées printanières détruisant une
partie des récoltes. |
1694 |
Fortes
gelées hivernales. |
1697 |
Hiver
rigoureux. |
1708-1709 |
Hiver
très rigoureux (épizootie ovine): le Rhône,
la Garonne et la Meuse sont gelés. 1.400.000
morts de froid, de faim et d'épidémie. |
1710 |
Hiver
froid. |
1718
et 1719 |
Grande
châleur et sècheresse entre avril et octobre. |
1730
à 1770 |
Croissance
régulière des cultures grâce à une conjoncture
climatique favorable de 1726 à 1767. |
1740 |
Hiver
rude provoquant famine et disette. |
1745 |
Grande
sécheresse dans l'année avec de fortes chaleurs (épizootie
bovine). |
1770 |
Hiver
froid. |
1778
et 1780 |
Périodes
de belles récoltes. |
1783
et 1784 |
Hiver
rigoureux sur l'Europe, suite à l'éruption
du Laki en Islande
en juillet 1783 (la même année, le volcan
japonais Asama entre
en éruption). La Dordogne est en crue (8 m). |
1784 |
Inondations |
1785 |
Sécheresse |
1787 |
Grosses
pluies |
1788-1789 |
Grêle
et gel en hiver entraînant la disette: la Seine est gelée
à Paris du 26 novembre au 20 janvier (56 jours de gelées
consécutives). La mer est gelée à Ostende. |
1816 |
Suite
à l'éruption du Tambora
(Indonésie) en avril 1815, rafraîchissement du climat en Europe
et en Amérique du Nord, accompagné d'une augmentation de la pluviosité.
|
1829-1830 |
Hiver
froid avec gelées du 15 novembre
au 28 février. 2 m de neige en Normandie ! |
1849 |
La
Dordogne est haute de 5 m. |
1857
à 1880 |
Période
favorable sauf en 1879. |
1866 |
A
nouveau en crue, la Dordogne
est 7 m au-dessus de l'étiage, submergeant les quais
et envahissant les maisons à Argentat (19). |
1879-1880 |
Froid
important (-23,9°C à Paris le 31 décembre): 30
cm de glace sur la Seine. Le 2 janvier, c'est la débâcle.
Le 3, le pont des Invalides s'écroule
! |
Les
suivantes, plus proches de nous, n'ont
pas entraîné les épidémies et famines connues bien avant,
mais elles nous permettent de mieux nous rendre compte de leur étendue
ou importance. Bon à savoir:
la moyenne des températures a augmenté de 0,6°C
entre 1890 et 1990. |
1928-1929 |
Record
de froid dans l'est (70 cm de glace sur
le Rhin). |
1940 |
Hiver
froid |
1955-1956 |
Hiver
très froid après un mois de janvier tiède:
30 jours de gel consécutifs à -20°C, de 30
à 60 cm de neige à Antibes-St Raphael. |
1973
et 1976 |
Eté
chaud et très sec, surtout en 1976. |
1985-1986 |
Hiver
froid causant une surmortalité
estimée à 6.100 personnes. |
1999 |
Dans
la nuit du 26 au 27 décembre, grande tempête
(vents de 150 à 216 km/h -enregistré au sommet de la Tour Eiffel)
cassant de nombreux arbres (plusieurs millions de m³). |
2001 |
Inondations
dans la Somme et la Loire-atlantique en début d'année. Mois d'avril
très pluvieux. Hiver froid en
décembre (-45,9°C en Bavière, record depuis 1870) semblable
à celui de 1985-1986. |
2003 |
Année
très sèche: très peu de précipitations et longues périodes
chaudes en juin puis en août avec des températures atteignant les
42 à 43°C. |