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Observation microscopique d'une lame de Basalte


Tout est relatif, et tout N'est PAS lié à nous ! Donc ici, tâchons d'expliquer "pourquoi les montagnes", "pourquoi le charbon". Et puis aussi des choses intéressantes et méconnues.

Rien de compliqué, rassurez-vous ! Mais une page essentielle pour expliquer bien des points locaux tels que:
- le charbon
- le climat
- la qualité du sol
- pourquoi beaucoup de cascades font environ 30m de haut

Et des points moins locaux: le cuivre.

Deux grands épisodes géologiques (qui n'ont pas eu lieu partout) ont marqué le secteur (et au-delà):
- un épisode de subduction
- un épisode volcanique
Les conséquences ?

 

::::: Pourquoi le charbon ?

Il y a entre 540 et 360 millions d'années, à l'ère primaire, une chaîne montagneuse en forme de "V" se forme: elle va de la Bretagne à l'Auvergne et aux Vosges. A cette époque, le territoire correspondant au futur territoire français se trouve proche de l'équateur. Le climat est chaud et humide: une végétation tropicale luxuriante se développe. La tectonique des plaques (c'est-à-dire le déplacement des palques formant la surface de la Terre) fait que, localement, 2 d'entre elles sont amenées à se superposer: c'est la subduction (actuellement, concerne tout le pourtour de l'Océan Pacifique, et l'Himalaya).

L'une va plonger sous l'autre (la plus lourde). Tout ce qu'elle contient (roches, minéraux,...) et qu'elle porte (plantes, eau, ...). Ce processus est lent (quelques centimètres par an) donc long.
Les plantes tropicales vont, peu à peu, se retrouver dans l'eau de la lagune puis se décomposer.

1ère conséquence: recouvertes, entérées, compressées, échauffées (par la décomposition, l'enfouissement puis le métamorphisme local), elles se transforment en carbone (en charbon !): cette période est appelée "Carbonifère" (entre 360 et 290 millions d'années). Le témoignage de cette époque a constitué le sillon houiller (voir en bas de page).

2ème conséquence: la subduction s'accompagne de volcanisme. Des volcans s'édifient donc. Mais une autre caractéristique est que cela est lié à la présence de gisements métallifères dont le cuivre !

Puis, cette chaîne de montagnes se sépara en trois parties: le Massif armoricain (qui forme la Bretagne), le Massif central et les Vosges.

L'érosion, qui suivit à l'ère secondaire (245 à 65 millions d'années), les transforma en reliefs aux contours très doux et aux pentes faibles : la pénéplaine (le Limousin en est une).

 

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::::: L'épisode volcanique

Coulée de lave

A l'ère tertiaire (depuis 65 millions d'années), un événement vint bouleverser le cours des choses. La plaque africaine pousse suffisament son homologue européenne pour donner naissance aux Alpes et aux Pyrénnées.

Ces deux massifs, en se soulevant, buttent contre le socle de roches anciennes formant le Massif central, érodé, et la pénéplaine relevée au sud et à l'est.

Cet ébranlement provoque des cassures d'où jaillissent des roches éruptives, dressant sur le vieux socle cristallin des reliefs aux formes variées (dômes, cônes, sucs) et étalant des nappes de lave (les planèzes) ou formant des coulées de basalte d'environ 30m d'épaiseur à Salins par exemple.

Le Cantal est donc un massif montagneux qui résulte de l'érosion ... d'un ancien volcan ! Les éruptions débutèrent à l'ère tertiaire (il y a environ 65 millions d'années) et s'arrêtèrent voici 3 millions d'années. Ces éruptions ont formé des empilements de roches volcaniques (en géologie, on parle de strate pour désigner une couche) d'où le terme de strato-volcan qui lui est associé.

La cascade de Salins montrant l'épaisseur de la couche de basalte

Des chiffres ? Le volcan atteignait une altitude de près de 2500 m, un diamètre d'environ 70 km soit plus de 200 km de circonférence ! Le massif du Cantal couvre environ 2 700 km², près de la moitié du département et a la plus grande surface européenne parmi les volcans existants ou ayant existé. Puis l'érosion est intervenue, arrondissant les crêtes.

Qu'en est-il aujourd'hui ? Le centre du département est très montagneux avec le Plomb du Cantal comme point culminant (1855 m) et la pyramide du Puy Mary (1787 m), nom donné en hommage à Mary (c'était un homme) venu évangéliser le nord-ouest cantalien. De là divergent de profondes vallées sculptées par les glaciers (d'où leur forme en "U"), maintenant disparus, qui séparent des plateaux de basalte inclinés vers l'extérieur et appelés "planèzes" (planèze de St Flour, planèze de Salers [NdA: on prononce "Saler", le "s" final étant muet comme dans "Paris", "Tours", "Nantes", etc.], ...).

 

Le canton ne possède aucune ancienne vallée glaciaire. La forme typique en "V", bien net, montre que l'érosion est résultat de l'action de l'eau (rivière ou ruisseau). Ainsi, à force de serpenter, le cours d'eau dissout et charrie les particules, entrainant celles tombant de la berge. La roche, devenant de plus en plus dure à mesure qu'il s'enfonce, la largeur de la vallée ainsi creusée, va en s'amenuisant. Lors de la fonte des glaciers, le débit des cours d'eau s'en est trouvé augmenté. Et l'érosion a été augmentée ...

Les sols volcaniques sont réputés "riches" pour les cultures, ce qui rend les flancs des édifices éruptifs si attirants. Mais le temps et l'érosion, depuis la dernière éruption, ont fait leur oeuvre. Plus récemment (dans la période "historique"), les difficultés pour les cultures sur un sol relativement pauvre liées au climat montagnard ont incité les hommes à émigrer à la mauvaise saison pour gagner de l'argent pendant cette période "perdue". Le paysage influence toujours la vie qu'il abrite ...

 
La ligne de crêtes, rebord de la caldeira, avec la brêche de Roland (partie verticale sombre) et l'ancienne caldeira elle-même (vue du sommet du Puy Mary)
Page: Prés et champs: les chiffres du canton

 

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::::: Tremblements de terre

Il est intéressant de signaler que des secousses sismiques ont été ressenties, dans le département du Cantal (la source ne fournie pas plus de détail pour une localisation plus précise) le 14 septembre 448, puis en 465, 589, 1382, 1426, 1588, 1646, 1660, 1682, 1684, 1692, 1721, 1731, 1733, 1752, 1807, 1808, 1822 et 1892. Ce dernier était situé à Mauriac et jugé VII sur l'échelle MSK.

Enregistrement d'un séisme, avec les trains d'ondes P et S bien visibles

Toufois, je n'ai pas trouvé mention des années 1428 (séisme en Catalogne dont les effets furent ressentis à Albi, au Puy en Velay et à Bordeaux qui, d'après lec chroniques, subirent des dégâts estimés de VII à VIII sur l'échelle MSK), 1477 (région de Clermont, estimé à VII), 1490 (séisme supérieur à VII à Sarlat et Gourdon et qui aurait été ressenti jusque dans le canton) et 1639 estimé à VII à Clermont-Ferrand et qui aurait été ressenti jusqu'à Bort les Orgues).

 

::::: L'exploitation minière

L'homme a utilisé les ressources minières présentes dans le canton. Ainsi, du fer peroxydé dans les environs de Nébouzac, commune de Pleaux.

Il y a la présence d'une couche de graphite (comprenez du charbon) dans les carrières de calcaire vers Pommiers, près du pont d'Auze, sur la commune d'Ally. Ce filon houiller se retrouve vers Groussoles et Favars (Barriac les bosquets), vers Granous et Salesse près de St Christophe.

L'exploitation du minerai de fer a été tentée en 1839 et 1840 par Mr Mignot au village de Calau, dans le cadre de la création d'un petit haut-fourneau d'essai près de St Thomas, à proximité de Bort-les-Orgues, sur la Dordogne.

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