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L'Auze dans la forêt de Miers


"Le Massif central est le château d'eau de la France". Cette affirmation, on l'a tous lue. Mais elle est fausse: l'eau n'est pas stockée (sinon grâce aux retenues hydroélectriques), elle circule. Contrairement à une roche calcaire, l'érosion ne permet pas à l'eau de s'infiltrer dans le sol. Elle s'écoule et en profite pour arroser une grande partie de la France dont la Beauce et son grenier à blé, grâce à la Loire (et à ses affluents), le Berry, les plateaux du Limousin, le Périgord, le Quercy et les Causses, mais aussi une bonne part du sud-ouest avec la Dordogne.

L'eau est très présente. Les ruisseaux et rivières, torrents sont assez fréquents et nombreux. Le Massif central est la première structure montagneuse exposée aux précipitations venant de l'Atlantique, car il y fait face. Les rivières sont rayonnantes, et aucun grand cours d'eau ne traverse le massif.

Page: Climat: un peu de météo appliquée ...

 

 

La carte suivante montre le canton en vert, dont les rivières appartiennent au bassin de la Dordogne :

Réseau hydrographique du quart nord-ouest du Cantal (simplification)
1. La Dordogne
2. L'Auze
3. La Maronne

Il est bordé par l'Auze au nord, qui se jette dans la Dordogne, et la Maronne au sud. Ces rivières coulent dans des vallées, glaciaires puis liées à l'érosion par l'eau, formant de véritables frontières naturelles.

Preuve de leur importance, les cours d'eau sont cités dans la Charte dite de Clovis: la Dordogne (Durnonio ou Darnonia), l'Auze (Ause ou Ausa), la Maronne (Marone) pour la région qui nous concerne. Le suffixe -ONA, ayant évolué en -ONNE, se traduit par cours d'eau.

Fiche: la charte dite de Clovis

 

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::::: L'Auze

Pour ses anciens noms: Flumen Ausa, XIIè s (charte dite de Clovis) - Ausa, 1221 (Gall Christ, t.II, inst. Col. 382) - Riperia de Chambre, 1310 (liève du prieuré du Vigean) - Aux - Auze, 1549 (terrier de Miremont) - Auzo, 1778 (inventaire des archives de la maison d’Humières).

Elle prend sa source près de Fontanès, commune du Falgoux, traverse les communes de Salers, Drugeac, Salins, le Vigean, Drignac, Escorailles, Ally, Mauriac, Brageac, Chalvignac et Tourniac, puis se jette dans la Dordogne après 44,640 km.
Une cascade se trouve sur la commune de Salins (30 m de haut).

La cascade de Salins: l'Auze près du village de Salins

Elle fut entièrement gelée dans les hivers 1789 et 1829, comme il en a été témoigné: "A cette époque, elle présentait une superbe pyramide, admirablement festonnée de stalactites de cristal, et qui étincelait au soleil comme une montagne de diamants".

Grossie du ruisseau de Fageoles et du ruisseau de La Camp qui, après avoir arrosé St Bonnet de Salers et Drugeac, se jette dans l'Auze à la hauteur du moulin de Chambres.

Puis, elle passe dans une vallée d'origine glaciaire couverte de forêts. Elle sépare les cantons de Pleaux et de Mauriac au nord-est, arrose les communes de Drignac et Brageac, et se jette dans la Dordogne près de La Ferrière, commune de Tourniac, après avoir parcouru 23,3 km dans le canton.

 

 

::::: La Maronne

Longue de 44,5 km, elle prend naissance à la montagne de Pratmeau, près du roc du Merle. Elle est grossie par l'Aspre notamment. Elle est sinueuse, et coule au fond des gorges bordant les communes de Ste Eulalie, Loupiac, St Christophe les gorges et St Martin Cantalès, avant de former la retenue du barrage d'Enchanet.

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::::: La Dordogne

Rivière du Massif central et du bassin d'Aquitaine formée de 2 torrents (la Dore et la Dogne) ayant leurs sources dans les Monts Dores. Elle longe la coulée phonolithique de Bort-les-Orgues, et coule dans des gorges taillées dans le granite.

Des ouvrages hydroélectiques ont été installés sur son cours à Bort-les-Orgues, Marèges, Chalvignac (barrage de l'Aigle), au Chastang notamment.

Elle est longue de 490 km, rejoint la Garonne et forme, avec elle, l'estuaire de la Gironde. Plus localement, elle sert de limite avec le département de la Corrèez sur 52 km.

 

 

::::: Autres rivières

Citons également deux ruisseaux qui traversent un bon nombre des communes du canton:
le Breuil, affluent du Pont-Blanchal, coule aux finages des communes de Sainte Eulalie, Drignac, Ally, Saint Christophe, Barriac et Pleaux. Il mesure 11,160km.

Incon: affluent de la Maronne, coule aux finages des communes de Drignac, Loupiac, Ally, Barriac les bosquets, Saint Christophe et Pleaux. Il mesure 16, 7 km - Aqua d'Encon, 1464 (terrier de Saint Christophe) - Incamp - Encamp (Cassini)

 

 

::::: Sources minérales

Quatre sources minérales existent.
Deux dépendent du bassin de l'Auze: celle de St Géraud à Ally, et celle du bois d'Ostenac sur la commune de Chaussenac.
Deux autres dépendent du bassin de la Maronne: celle de Longairoux (commune de St Christophe les gorges) et celle de St Martin Cantalès.

 

 

::::: La navigation fluviale

Bien que peu ou pas navigables, des gabares ont descendu l'Allier et la Dordogne. Ces bateaux de livraison à fond plat, construits à leur lieu de départ ne revenaient jamais : démantelés, leur bois était vendu avec les marchandises transportées.

Le départ des gabares s'effectue aux pluies d'automne, puis de celles de printemps. Les premières suivent la fin des travaux champêtres. La grande période de prospérité commerciale sur la Dordogne couvre les XVIII et XIXème siècles, alors que les auvergnats ont pris l'habitude, depuis un siècle ou deux, de migrer à la mauvaise saison. Il y a en moyenne 400 embarcations par an à effectuer le voyage (les différentes périodes navigables ne représentant que 3 mois par an, soit 4 bateaux par jour en moyenne). Elle se poursuivra jusqu'à la Première Guerre, l'amélioration des routes et le développement du chemin de fer y mettant un terme. La construction de barrages sur la rivière, entre 1930 et 1950, la fera définitivement disparaître.

Les ouvrages hydroélectriques installés sur le cours de la Dordogne sont là pour le rappeler. Ils succèdent aux centrales électriques privées installées au début du XX ème siècle par des particuliers ayant obtenus des concessions auprès de leur commune : ils doivent fournir l'énergie aux habitants et aux éclairages publics.

Les moyens de transport sont principalement terrestres. Bien qu'il y ait peu de chances d'avoir vu débarquer des vikings, la durée de convoyage était rallongée. Le réseau routier n'étant alors pas aussi performant que maintenant, la région est donc restée en dehors d'un véritable développement économique

En contre partie du manque de navigation (aller sans retour pour les bateaux), l'eau était suffisamment proche de sa source pour limiter les contaminations biologiques et responsables de maladies ou d'épidémies, au contraire des villes situées sur les grands fleuves. Les épidémies n'arrivaient donc pas de manière fluviale, il fallait que les échanges soient bien développés pour que la région connaissent celles qu'elle a rencontrées.

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