Il est
bordé par l'Auze
au nord, qui se jette dans la Dordogne,
et la Maronne au sud.
Ces rivières coulent dans des vallées,
glaciaires puis liées à l'érosion par l'eau,
formant de véritables frontières
naturelles.
Preuve
de leur importance, les cours d'eau sont cités dans la Charte
dite de Clovis: la Dordogne
(Durnonio ou Darnonia), l'Auze
(Ause ou Ausa), la Maronne
(Marone) pour la région qui nous concerne. Le suffixe
-ONA, ayant évolué en -ONNE, se traduit par cours
d'eau.
Pour
ses anciens noms: Flumen
Ausa, XIIè s (charte dite de Clovis) - Ausa, 1221 (Gall
Christ, t.II, inst. Col. 382) - Riperia de Chambre, 1310 (liève
du prieuré du Vigean) - Aux - Auze, 1549 (terrier de
Miremont) - Auzo, 1778 (inventaire des archives de la maison
d’Humières).
Elle prend sa source près de Fontanès, commune du Falgoux,
traverse les communes de Salers, Drugeac, Salins, le Vigean, Drignac,
Escorailles, Ally,
Mauriac, Brageac, Chalvignac
et Tourniac, puis se jette
dans la Dordogne après 44,640 km.
Une cascade se trouve sur la commune de Salins (30 m de haut).
Elle
fut entièrement gelée dans les hivers 1789 et 1829,
comme il en a été témoigné: "A
cette époque, elle présentait une superbe pyramide,
admirablement festonnée de stalactites de cristal, et qui étincelait
au soleil comme une montagne de diamants".
Grossie
du ruisseau de Fageoles et du ruisseau de La Camp qui, après
avoir arrosé St Bonnet de Salers et Drugeac, se jette dans
l'Auze à la hauteur du moulin de Chambres.
Puis,
elle passe dans une vallée d'origine glaciaire couverte de
forêts. Elle sépare les cantons de Pleaux et de Mauriac
au nord-est, arrose les communes de Drignac
et Brageac, et se jette
dans la Dordogne près
de La Ferrière,
commune de Tourniac, après
avoir parcouru 23,3 km dans le canton.
Longue
de 44,5 km, elle prend naissance à la montagne de Pratmeau,
près du roc du Merle. Elle est grossie par l'Aspre notamment.
Elle est sinueuse, et coule au fond des gorges bordant les communes
de Ste Eulalie, Loupiac,
St Christophe les gorges
et St Martin Cantalès,
avant de former la retenue du barrage d'Enchanet.
Rivière
du Massif central et du bassin d'Aquitaine formée de 2 torrents
(la Dore et la Dogne) ayant leurs sources dans les Monts Dores. Elle
longe la coulée phonolithique de Bort-les-Orgues, et coule
dans des gorges taillées dans le granite.
Des ouvrages
hydroélectiques ont été installés sur
son cours à Bort-les-Orgues, Marèges, Chalvignac (barrage
de l'Aigle), au Chastang notamment.
Elle
est longue de 490 km, rejoint la Garonne et forme, avec elle, l'estuaire
de la Gironde. Plus localement, elle sert de limite avec le département
de la Corrèez sur 52 km.
Citons
également deux ruisseaux qui traversent un bon nombre des communes
du canton:
le Breuil, affluent du Pont-Blanchal,
coule aux finages des communes de Sainte
Eulalie, Drignac,
Ally, Saint
Christophe, Barriac
et Pleaux. Il mesure 11,160km.
Incon:
affluent de la Maronne,
coule aux finages des communes de Drignac,
Loupiac, Ally,
Barriac les bosquets,
Saint Christophe et Pleaux.
Il mesure 16, 7 km - Aqua d'Encon, 1464 (terrier de Saint Christophe)
- Incamp - Encamp (Cassini)
Quatre
sources minérales existent.
Deux dépendent du bassin de l'Auze:
celle de St Géraud à Ally,
et celle du bois d'Ostenac
sur la commune de Chaussenac.
Deux autres dépendent du bassin de la Maronne:
celle de Longairoux (commune
de St Christophe les gorges) et celle de St
Martin Cantalès.
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La navigation fluviale |
Bien
que peu ou pas navigables, des gabares
ont descendu l'Allier et la Dordogne. Ces bateaux de livraison à fond
plat, construits à leur lieu de départ ne revenaient jamais : démantelés,
leur bois était vendu avec les marchandises transportées.
Le départ
des gabares s'effectue aux pluies
d'automne, puis de celles de printemps. Les premières suivent
la fin des travaux champêtres. La grande période de prospérité commerciale
sur la Dordogne couvre
les XVIII et XIXème siècles, alors
que les auvergnats ont pris l'habitude, depuis un siècle ou deux,
de migrer à la mauvaise saison. Il y a en
moyenne 400 embarcations par an à effectuer le voyage (les
différentes périodes navigables ne représentant que 3 mois par an,
soit 4 bateaux par jour en moyenne). Elle se poursuivra jusqu'à la
Première Guerre, l'amélioration des routes et le développement du
chemin de fer y mettant un terme. La construction de barrages sur
la rivière, entre 1930 et 1950, la fera définitivement disparaître.
Les ouvrages
hydroélectriques installés sur le cours de la Dordogne
sont là pour le rappeler. Ils succèdent aux centrales électriques
privées installées au début du XX ème siècle par des particuliers
ayant obtenus des concessions auprès de leur commune : ils doivent
fournir l'énergie aux habitants et aux éclairages publics.
Les moyens
de transport sont principalement terrestres. Bien qu'il y ait peu
de chances d'avoir vu débarquer des vikings, la durée de convoyage
était rallongée. Le réseau routier n'étant alors pas aussi performant
que maintenant, la région est donc restée en dehors d'un véritable
développement économique
En contre
partie du manque de navigation (aller sans retour pour les bateaux),
l'eau était suffisamment proche de sa source pour limiter les contaminations
biologiques et responsables de maladies ou d'épidémies, au contraire
des villes situées sur les grands fleuves. Les épidémies
n'arrivaient donc pas de manière fluviale, il fallait que les
échanges soient bien développés pour que la région
connaissent celles qu'elle a rencontrées.