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Scoralia,
767 (Annales Francorum, apus Bouquet, t. V, p. 36) - Scurallia,
XIè s. - Scuriliae, 1105 - Scurralliae, 1110 (Gallia
christina t. II, col. 265) - Scoralium, XIIè s (charte
dite de Clovis) - Scorralia, 1240 (vente au doyen de Mauriac)
- Escorillae, 1250 (Gallia christina t. II, col. 69) -
Scorala, 1320 (Baluze, t.II, p. 586) - Escoralha,
1341 (Gall. christ. t. II, inst. c. 94) - Escorralia, 1341
(papiers de la famille de Montal) - Escorrailha, 1447 (archives
départementales s. E) - Scorralhia - Escorrallia,
1464 (terrier de Saint Christophe) - Escourailles, 1465
(archives départementales s. E) - Schoraila, 1473
(terrier de Mauriac) - Escouraille, 1535 (pouillé
de Clermont, don gratuit) - Escoralhe - Escorraille,
XVIè s. (reconnaissance au seigneur d'Escorailles) - Escorralye,
1608 - Escorralie, 1612 - Escorailles, 1632 (état
civil de Brageac) - Escourrailhes, 1640 (id de Salers)
- Escorailhes - Eschorailhes (id d'Ally) - Escorailliers,
1664 (insin. du baillage de Salers) - Eschorailles, 1665
(état civil de Salers) - Escorallies, 1670 (id du
Vigean) - Escorrailhes, 1692 - Escoraillez, 1695
(id d'Ally) - Escoraille, 1784 (Chabrol, cout. d'Auvergne,
t. IV) |
Escorailles
a deux particularités, pour le secteur qui nous intéresse:
la superficie la plus petite du canton
et l'histoire la plus longue et détaillée
par ses châteaux successifs.
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Cela
commence peu après la Guerre des Gaules. Une voie traversant
l'Aquitaine joint Bourges à la Garonne. Au long de cet axe stratégique,
des postes militaires romains sont installés après la conquête
par César. Puis ensuite, viennent la Pax romana et des
siècles de prospérité pour la Gaule.
Au
Vème siècle, à l'époque de l'empereur Honorius, une colonie
romaine est fondée par un certain Scaulius
Aurelius d'où sortira, quelques siècles plus tard,
la famille de Scorailles.
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A
l'époque des Wisigoths,
il existe déjà un ensemble militaire sur ce promontoire d'où l'on
peut surveiller l'horizon à l'infini.
Depuis
l'an 676, l'Aquitaine, c'est à dire la région qui s'étend au sud de
la Loire, se trouve pratiquement indépendante. Ses ducs mènent une
politique tout à fait personnelle. Pépin le Bref, fils de Charles
Martel, continuant l'œuvre de son père, veut soumettre la province
indocile et la réunir au royaume franc. Il attaque le Duc Waiffre,
bien décidé à le pousser dans ses retranchements. Dans cette campagne,
Pépin le Bref est accompagné par son fils Charlemagne.

Au
IXè siècle (?),
la charte de Clovis cite très brièvement
Escorailles, et, plus particulièrement, son château:
"Castrum Scolarium …".
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Fin
du XIè siècle: un grand élan religieux souffle
sur le royaume de France. L'Auvergne reçoit la visite du pape
Urbain II, venu présider
le Concile de Clermont.
La
papauté se sent très bouleversée depuis la prise de Jérusalem,
tombée au mains des Turcs en 1076 et empêchant le passage aux
chrétiens. Il faut aller délivrer le tombeau du Christ: "Dieu
le veut!" et rétablir son droit. Urbain II prêche avec ardeur
la Première Croisade...
De
nombreux seigneurs auvergnats se rallient à son désir et prennent
la croix.
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Guy
et Raoul de Scorailles, seigneurs de Scorailles, et donc maitres du
chateau, suivent le mouvement en 1096 et partent. Ils se feront vite
remarquer par leur bravoure, chassant l'Infidèle partout où il se
trouve. A leur retour de Terre Sainte, ils ramènent les reliques (les
chefs) de Saint Côme et Saint Damien, patrons des médecins qu'ils
confient à l'Abbaye de Brageac
qu'ils viennent de restaurer.
Succédant
au castrum mérovingien, une deuxième fortification est érigée à quelques
centaines de mètres plus haut, pour mieux protéger la comptoirie.
Escorailles est alors une justice locale (régie par le droit
écrit) dont dépendait la paroisse, ainsi que celle de Brageac
en partie (d'ailleurs fondée en partie par les de Scorailles),
justice ressortant au baillage d'Aurillac, en appel de la prévauté
de Mauriac.

Elle
sera vite entourée du village de Scorailles. Aujourd'hui, il n'en
reste plus, du château, que des ruines et l'église dédiée
à St Jean-Baptiste.
La
famille Scorailles laissa son nom dans la région, ce qui montre une
importance financière et militaire. Les frères Guy et Raoul, partant
en croisade en 1096, sont à l'origine du développement du monastère
de Brageac. Un Géraud, évêque de Limoges et mort en 1177,
un autre Géraud abbé de Tulle en 1153 tandis que son frère Matfred
était doyen de Mauriac en 1154, un curé Guillaume en 1287.
En
1440 est décidée la construction d'une nouvelle bâtisse:
l'ancien château commence à tomber en ruine et l'on est
dans le contexte de la fin de la Guerre de Cent Ans. On choisit de
le construire sur une vigne qui lui donnera son nom et située
sur les terres de la paroisse d'Ally.
Les
curés d'Escorailles ont été:
XIIIème
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Guillaume
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a |
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XVIème |
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Guillaume
Robert, Pierre Dutheil (+1556), Antoine Dumas (1556 - ?) |
a |
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XVIIème
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Jean
de Ginalhac (1628), Pierre de Bardet de Burc (1675 - 1703) |
a |
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XVIIIème
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Etienne
Delpeuch (1703 - 1716), Antoine Chanut (1716 - 1717), Jean Alardie
(1717 - 1752), Ignace Offroy (1752 - 1757), Pierre Maury (1757
- 1758), Joseph Conort (1758 - 1776), Jacques Lascombes (1776
- 1791), Joseph baron de Layac (1791 - 1793)
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a |
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XIXème
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Jacques
Lascombes (1803 - 1804), Antoine Brunel (1804 - 1806), Georges
Croizet (1806 - 1827),
Jacques Delpeuch (1827 - 1847), Guillaume Bergeron (1847 - 1849),
Antoine Delmas (1849 - 1851), Pierre Géraud Delort (1851
- 1853), Jacques Delpeuch (1853 - 1863), Michel Rivière
(1863 - 1883), Jean Baptiste Baillit (1883 - 1887), Jean Gibert
(1887 - 1893), Pierre Bouigues (1893 - 1895), Jean Baptiste Raoux
(1895 - 1897), Jean Baduel (1897 - 1900) |
a |
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XXème |
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Pierre
Crouzilles (1900 - 1917), personne de 1917 à 1921, Jean
Paucot (1921 - 1922) |
Bertrand
d'Humières embellit le château en 1745. Antoine Gros, né
vers 1740, arrive comme chaudronnier à Warluzel dans le Pas
de Calais en 1766 (il semble être le premier auvergnat à
s'y être installé).

Vers
1780, Pierre Basset est cordonnier dans le Pas de Calais lui aussi.
Gaspard Labastiou, né le 13 septembre 1738, est boulanger en
Espagne (il meurt le 15 juin 1809), et Pierre Montagne sera chaudronnier
ambulant à Tourente en 1782.
Après
la Révolution, le château féodal est converti en bâtiment d’exploitation
rurale.

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