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Géographiquement,
la Belgique et les Pays-Bas
(Hollande) concluent logiquement les
routes auvergnates suivies vers le nord
et l'est de la France.
En
Belgique, la langue française
tient une part non négligeable (Belgique wallonne). Mais
les flammands n'étant pas en reste, il y a tout lieu
de croire que, pour contenter les clients, mais aussi pour s'en
faire, il fallait maitriser le flammand. A partir de là,
la Hollande était
"ouverte" aux migrants cantalous et auvergnats.
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Leur
migration y a été relativement tardive, vu le contexte
belliqueux franco-hollandais finissant et la campagne militaire napoléonienne
en 1808 en Espagne. Il valait
mieux, pour un temps, éviter la péninsule ibérique
et voir les nouvelles possibilités en Belgique. Reprenons ces
différents points, qui concernent également le nord
de la France:
1566 |
La
région est protestante, les Flandres et le Valenciennois
sont très secoués |
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1568 |
Les
protestants affrontent Philippe II,
souverain espagnol (donc catholique) et se rendent maîtres
de la Hollande et de la Zélande |
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1578 |
La
liberté religieuse
est instaurée à Amsterdam
où de nombreuses juives
portugaises et espagnoles (toutes riches), des négociants
et des protestants français (très industrieux) viennent
s'installer. Le commerce est donc favorisé. |
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1579 |
Par
réaction, l'Union d'Arras
(catholique) se crée et s'oppose
à celle d'Utrecht (protestante): c'est le début
d'une guerre qui aboutira à la scission des Pays-Bas en
1648 |
L'oeuvre
de la maison de Bourgogne est ruinée et la région
dévastée. Les Provinces Unies du nord affirment
leur domination commerciale et coloniale: le centre de gravité
économique se déplace vers le nord, à Rotterdam. |
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De
1579 à 1795, les Provinces-Unies
constituent une république fédérale,
riche et prospère. Cette prospérité
était fondée sur le commerce
maritime. La marine marchande hollandaise était,
à cette époque, la première du monde, représentée
par la Compagnie hollandaise des Indes orientales,
fondée en 1602 à Amsterdam. Elle obtint le monopole
du commerce dans l'océan indien et dans le Pacifique, supplanta
les portugais en Inde, ouvrit des comptoirs en Chine et au Japon,
... En 1609, Amsterdam devenait, avec sa banque fondée
cette même année, la plus grande place financière
d'Europe et du Monde. |
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XVIème
siècle |
Développement
d'industries textiles (draps, cuir) et de poudre à
canon à Malmedy et
à Stavelot, deux importants centres de la tannerie
européenne |
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1598-1633 |
Traité
de Vervins entre la France et l'Espagne. Le mariage
diplomatique destine le nord de la France en dot aux archiducs
espagnols |
L'empereur
Philippe II cède sa fille, Isabelle, et les Pays-Bas du
sud, et la marie à l'Archiduc Albert. C'est une ère
de prospérité et de paix qui bénéficie
des libéralités d'un gouvernement espagnol très
peu présent. Le Nord devient un foyer éducatif et
religieux pour les catholiques anglais prersécutés. |
Toutefois,
la Contre-Réforme, très active, renforce le sentiment
anti-farnçais: ils sont jugés hérétiques
et libertins. |
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1635 |
La
guerre reprend entre l'Espagne et la France (représentée
par Louis XIII, puis par Louis XIV). Nos rois souhaitent annexer
les Pays-Bas espagnols. Et ce sont environ 90 ans de combats,
pillages et sièges militaires qui suivent. |
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1662 |
De
nombreuses jacqueries éclatent. |
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1667 |
Vauban
construit la place forte de Charleroi.
Pour attirer de nouveaux habitants, Louis
XIV accorde aux personnes de Charleroi, ville alors
nouvelle, des privilèges incitant
à leur installation: terrain gratuit, prime à la
construction, ... |
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1688-1713 |
La
région étant française, les
hollandais lancent de nombreux assauts ... |
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1712 |
...
cependant, la quasi totalité des acquis français
est sauvée (Louis XIV ne pouvant se résoudre à
perdre l'accès à la Sambre et à la Meuse). |
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1713 |
Le
traité d'Utrecht impose
la Paix. |

Suite
à ce traité, la Belgique
passe sous domination autrichienne: s'en suivent près de 50
années de prospérité sous Joseph II. La proximité
de gisements de charbon est mise à profit et permet l'installation
de verreries à Lodelinsart, et d'autres industries. Grand développement
de la production de verre, de la métallurgie grâce au
charbon.
Puis, elle est conquise par la France de 1795 à 1815.
Réunie aux Pays-Bas en 1815, elle s'en sépare en 1830
et acquiert son indépendance en 1831.
C'est
donc, probablement, vers cette période (1713-1750) que le commerce
y devint -durablement- plus intéressant, même si c'est
surtout au XIXè s. qu'il se développa. Pays riche, et
surtout de plaines, il facilitait grandement les déplacements
des marchands ambulants que constituaient la plus grande partie des
migrants.
La Belgique
et les Pays-Bas sont à traiter "ensemble". En effet,
c'est suite à l'indépendance de la Belgique en 1831
(reconnue par le traité de Londres de 1839) que les deux pays
sont séparés. Auparavant, il convenait de parler des
"Provinces Unies".
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Après
1831, la Belgique oeuvre pour elle-même. Cette indépendance,
chose nouvelle pour les Pays-Bas et la France (états
voisins) attisa les convoitises: tentative d'invasion hollandaise
et idée d'annexion par Napoléon III.
Mais
cela s'oublia. Vers 1885, la Belgique se modernise. Favorisée
par le libre-échange, son expansion se fonda sur les
houillères et la métallurgie wallonnes et les
industries textiles flamandes.
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Des sociétés
financières contribuèrent à la construction d'un
dense réseau ferré national et exportèrent les
capitaux belges dans le monde entier.
Les cantalous
s'installèrent dans les villes de Bruxelles,
Marchienne-au-Pont, Nivelles, Anvers,
Fleurus, Bouillon, Dinant, Verviers,
St Josse, St Trond, Charleroi, Marcinelles, Montignies le Tilleul,
Mons. Différents migrants vous sont donnés sur la fiche
Migrants.
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Un
passionné a relevé différents migrants vers la
Belgique. Un accès à son site web vous est
donné en cliquant sur l'image ci-dessous.
Contact
pour les migrants:
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Après
la séparation avec la Belgique, les Pays-Bas sont encore
considérés comme un pays riche. Et donc intéressant.
Cette notion redevient d'actualité vers 1850 avec le
développement industriel de la vallée de la Ruhr
et des ressources naturelles des colonies asiatiques des Pays-Bas
(caoutchouc, pétrole, sucre et thé).
Les
migrants s'installent dans des villes comme Rotterdam,
Amsterdam, Utrecht,
Vianen, Hertogenbosch, Alkmaar, La Haye, Leeuwarden (l'une des
plus septentrionnale du pays), Maastricht, Uithoorn, Zwartewaal,
Zuidland (voir fiche Migrants
pour les patronymes).
Certaines
d'entre elles (Amsterdam, Rotterdam) sont restées très
célêbres pour les fortunes qui ont pu s'y faire.
Etant très peuplées, elles étaient naturellement
très recherchées, commercialment parlant.
Les
ports constituaient une première étape à
l'installation ou une sécurité en cas de perte
d'emploi, le travail ne manquant pas avec le commerce maritime.
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Enfin, pour
l'anecdote, citons un lieu situé dans le nord-est du pays, à
la frontière allemande: le Marais de
Bourlange, qui, peut-être fait référence
au patronyme Bourlange assez fréquent
dans le canton.
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Bon à
savoir: une association (VVA) constituée
de descendants de migrants auvergnats existe depuis quelques
années aux Pays-Bas et s'est donnée pour mission de
retrouver les migrants et de garder un contact avec le pays d'origine.
Plus de renseignements sur leur site web, en cliquant sur leur bannière
ci-dessous.
Contact
pour les migrants: Association Vrienden
Van Auvergne
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Enfin,
pour conclure cette page, des migrants relevés dans la littérature
sont disponibles sur le lien ci-dessous:

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