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Les
Vosges et la Franche-Comté. Tout d'abord, le
rappel historique. Plutôt
un petit résumé pour mieux se mettre en jambes: |
843 |
Par
le partage de Verdun, la région
est incluse dans le domaine de Lothaire, ... |
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puis fait partie des royaumes d'Arles et de Bourgogne après
l'éclatement de l'Empire carolingien, ... |
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milieu
du Xè siècle |
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est érigée en comté, |
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1038 |
...
entre dans le Saint empire romain germanique, puis
devient comté palatin. |
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1315 |
Bref
passage dans le royaume de France par le mariage de
Jeanne (comtesse de Bourgogne et d'Artois
- tiens tiens) avec Philippe V le Long et ... |
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...
devient possession des ducs de Bourgogne (pas spécialement
amis des rois de France) et l'une des bases de leur puissance. |
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1477 |
A
la mort de Charles le Téméraire, l'état bourguignon
est partagé: la Franche-Comté
et l'Artois (re tiens
tiens) vont à la maison
de Habsbourg de par le mariage de Marie (fille du défunt
Charles) avec Maximilien d'Autriche ; la Bourgogne, elle, revient
à la France. |
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La
Franche-Comté devient alors un enjeu majeur de guerres
entre les rois de France et les Habsbourg (qui possèdent
l'Espagne
- ah !-, les Pays-Bas
- re ah !- et la Franche-Comté) pendant près de
200 ans. |
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1667-1668 |
Guerre
de Dévolution: par l'intermédiaire de
l'armée de Condé, Louis XIV "revendique"
la région qui est conquise ... |
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1668 |
...
puis rendue par le traité d'Aix
la Chapelle à l'Espagne
et donc aux Habsbourg.
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1678 |
Par
le traité de Nimègue,
Louis (XIV, faut suivre) récupère l'ensemble de
la Franche-Comté. Et puis, pour être sûr de
la garder, Vauban fortifie
la frontière à l'est. Non mais ... |

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La
région a donc subi de nombreux conflits, et il n'est
point besoin d'être devin pour comprendre que les habitants
ont dû en souffrir.
Il
semble que la population ait fortement baissée durant
cette période où Louis XIV veut affirmer sa prévalence
(60% d'habitants en moins). Vauban lui est donc d'un grand secours,
même si, des fois, il faut composer. Les allemands ou
prussiens nous ont pris Brisach ? Ben on en fait un tout nouveau
tout beau. Et fortifié avec ça. Et on l'appellera
"Neuf Brisach"
...
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La
fin du XVIIè et le XVIIIè siècle correspondent
à une période de croissance, par la reconstruction,
la réinstallation d'habitants, le commerce.
La
paix favorise le commerce, c'est bien connu. Et l'arrivée
de monde pour repeupler et travailler. Et revoilà nos
cantalous, toujours prêts pour de bonnes affaires. On
y vient.
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Il y
a beaucoup à reconstruire et la forêt est à côté.
Alors on se fait scieur de long, sabotier.
De toute façon, la forêt n'a pas fini de fournir du travail.
C'est un secteur industriel à lui tout seul (le premier si
l'on en croit toute Chambre de Commerce et d'Industrie). Et puis on
va avoir besoin de traverses pour le chemin de fer.
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Les
Vosges sont "couvertes" de forêts.
Le bois est à exploiter.
L'un
des chemins empruntés par les migrants qui
se rendent dans cette région est représenté
sur la carte ci-dessous [un
passage du pointeur de la souris sur les points rouge vous donnera
le noms de lieux traversés]:
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Ce parcours
est issu d'un des articles de Jean Monange:
"De
1860 à 1960 l'apparition progressive du chemin de fer va bouleverser
les métiers et les destinations. Bien avant 1789, on trouve trace
de migrants originaires d'Auvergne et du Limousin. Ce sont surtout
les métiers du bois qui émigrent vers le nord-est. Beaucoup de scieurs
de long et de sabotier ballot sur le dos prennent la route en direction
du nord. A raison de 40 à 50 kms par jour ils vont cheminer par
groupes jusqu'aux lieux d'embauche, massifs montagneux du Morvan,
Jura, Vosges, Ardennes et plateaux de la Haute-Saône, de la Haute-Marne,
de Lorraine et de Langres [...]. "Aller à la scie" constitue une
pratique ancestrale. Les sabotiers du Forez et du Livradois partaient
via le Beaujolais vers le Jura sur des routes identiques à l'assaut
des noyers et bouleaux des grandes futaies. D'autres venaient les
rejoindre du Cantal et de Corrèze via le Puy de Dôme et l'Allier
. Ils étaient recrutés en septembre-octobre après les travaux d'été
par un ancêtre chef de chantier qui avait fait construire des "loges"
dans les bois en fonction du nombre attendu." Extrait d'un
des articles de Jean
Monange.

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Enfin,
un lien ci-dessous pour accéder à une liste d'individus
migrants.
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