Caucenacus, XIIè s.(charte dite de Clovis),- Caussenard - Chaussenac, 1464 (terrier de Saint Christophe) - Parrochia Chaussenacus, 1502 (id Cussac) - Chossenat, 1628 (paraphr sur les coûtumes d’Auvergne) - Chaussenat, 1694 (état civil de Chaussenac) - Chaussenac, 1769 (archives départementales s. C)
Chaussenac était une justice locale dont dépendait aussi, en partie, la paroisse de Tourniac.
Près de l'église se trouve une fontaine consacrée, autrefois sans doute, par le culte druidique. Il existe aussi deux peulven, appelés " Pierres des Géants ", de 2 m de haut. Un "poignard en bronze", très probablement une épée halstattienne, y aurait été signalée. Des traces d'habitation gallo-romaines se trouvent à proximité. Voici les premiers témoignages de l'occupation de Chaussenac.
Le nom aurait été laissé par un certain Calcinus qui y avait un domaine (Calcinarum ou villa Calcini) sous l'antiquité.
Le bourg appartenait, vers 1450, à Pierre de La Salle. Celui-ci était viguier d'Arles et capitaine de cent hommes d'armes, ainsi que seigneur de la Faurge (dans le Puy de Dôme).
L'église St Etienne est mentionnée dans la charte de Clovis : "In villa Caussanaco est ecclesia indominicata sancto Stephano dicata, colon. tres manent : Remigices, Castavols, will. Solvunt denarios 18, vaccas 2" [NdA : A Chaussenac, il y a une église sous l'invocation de St Stéphane et 3 métairies qui sont occupées par Remigice, Castavol et Will ; ils donnnent 18 deniers et 2 vaches]. On connaît un curé, Pierre la Charrayra, en 1228. Les différents prêtres ont été les suivants:
XIII ème siècle Pierre de la Charrayra en 1228 XIV ème siècle pas de données XV ème siècle pas de données XVI ème siècle pas de données XVII ème siècle Guillaume Delmas (avant 1611 à avant 1627), Guillaume Aujoyle (avant 1627 à ?), Jacques Dubreul (1675 à 1693), messire de Villemontée (1694 à 1703) XVIII ème siècle Antoine Gilbert (1704 à 1716), Pierre Lachambre (1717 à 1747), Bourret Roche (1747 à 1752), Antoine Basset (1752 à 1780), Antoine Girbe (1780 à 1790), Bertrandy, curé citoyen, originaire de St martin Valmeroux, (1792 au 29 janvier 1793) XIX ème siècle Antoine Dabertrand (1803 à 1812), Antoine Senaud (1812 à 1814), Etienne Veyssier (1814 à 1815), Jean Armand (1816 à 1831), Pierre Gamet (1831 à 1837), Pierre Chavinier (1837 à 1873), Jean-Pierre Pagis (1873 à 1878), Louis Manilève (1878 à 1888), Avit-François Salvy (1888 à 1897)
Près de l'église, la fontaine St Etienne où l'on plongeait autrefois la statue du saint pour obtenir la pluie, et qui aurait, selon la tradition, une origine antique. Avant que l'église n'occupe son emplacement, se trouvait un prieuré dépendant de l'abbesse de Brageac.
Louis Sabau, migrant jusqu'en 1661, se fixe à Chaussenac en 1672. Il apparait comme un paysan aisé et sera consul à plusieurs reprises. Jacques Bonhomme et Joseph Pages sont boulangers à Madrid en 1768.
De la fin 1792 aux débuts de l'année 1793, les officiers municipaux sont Jean Laden de Contres -qui est maire-, Pierre Perrier d'Ostenac, Jean Badal de Cussac (à la maison Rongier), Vigié et Langlade du bourg de Chaussenac, ainsi que Mialaret.
Joseph Fayet est propriétaire d'un commerce de bestiaux, de chaudrons, de draps en 1832.
La plus grosse cloche, fêlée, fut refondue en 1887 […]. M. Lachaze, maire, fut parrain de la cloche et dame Marguerite Périer, épouse Baduel d'Oustrac (?), était marraine. M. l'abbé Delmont, alors professeur au Petit-Séminaire de Pleaux, dit éloquemment que la cloche est " la voix sacrée de la famille, de la religion et de la patrie ". La 3ème et la 4ème furent fondues à Chaussenac, en 1824, en même temps que la première. La 2ème date de l'année 1767 et fut refondue à Barriac, par Goussel, d'Aurillac. Sur ses flancs, on lit :
En 1833, Pierre Gamet fait reconstruire le presbytère pour remplacer celui que Pierre Lachambre avait fait bâtir en 1729. L'église a été entièrement remaniée à la fin du XIXème siècle. Le cimetière, qui avait été autour de l'église, a été déplacé en 1856 et bénit en 1857.
A gauche, croix de Chaussenac erigée à peu près à la même époque (XII ou XIIIème siècle).
A droite, croix de l'ancien cimetière à fût prismatique (datée de 1744), avant que le cimetière ne soit déplacé à son emplacement actuel.
Parmi les villages, seul Cussac ne possède pas d'oratoire public.
