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chapitres: xxxx La
maison x - x
La grange, l'étable, l'écurie
x - x Le
moulin
Les maisons
sont en longueur. Les troupeaux étant importants, l'étable surmontée
de la grange est séparée de l'habitation. Les surfaces agricoles étant
actuellement plus grandes que ce qu'elles étaient, une famille possède
plus d'étables et plus de bêtes. Plutôt que de faire le tour de leur
propriété, ils préfèrent construire une stabulation [NdA : de stable,
écurie] afin de regrouper leur cheptel.
Les toitures,
pentues, sont recouvertes de lauzes, en roche volcanique (andésite,
trachyandésite, phonolithe) ou en schiste. Pareillement protégées,
elles ne craignent ni la grêle, si forte soit elle, ni la neige.
Des chevilles
de bois traverse les doiles, planches servant de support
aux lauzes et placées contre la charpente.
La charpente
doit supporter une masse très importante de plusieurs tonnes.
Toutefois,
même si le toit de lauze est l'ancienne technique la plus utilisée
aujourd'hui, il ne faut pas penser que la plupart des personnes pouviaent
financièrement se le permettre.

Ainsi,
dans la plupart des cas, la culture de seigle n'étant pas trop
éloignée, le toit était en chaume, le faît étant
lui-même en chaume, avec des rouleaux orientés
dans le sens de la longueur du toit.
Enfin,
une croix, en pierre ou
métallique, sur le faîtage
protège de la foudre.
Les
murs sont épais, afin de protéger du froid et assurer une stabilité
à l'ensemble, et grossiers, la pierre n'étant de taille que
dans les riches demeures.
Ailleurs,
les blocs sont liés par un torchis, plus récemment du ciment.
Les murs intérieurs,
quand il y en a, sont soit des planches jointes, soit de torchis.
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Pour
les maisons, la date et les initiales des propriétaires-bâtisseurs
sont gravées sur le linteau de la porte. On cherche à orienter les
ouvertures vers le sud, plus chaud.

La maison
comporte une pièce principale et c'est ce que j'aime le plus. On y
vit, boit, mange, dort ... à l'époque. Le cantou
où brûle le feu dispense la chaleur. Cette pièce est grande parce
que les murs sont éloignés et que le contact est chaleureux. L'auvergnat
est bourru, mais accueillant. La souillarde
est l'arrière-cuisine. Les fenêtres sont petites. Un impôt
existait sur le nombre d'ouvertures dont disposait une habitation.
Et puis la chaleur est rare en montagne en hiver : autant la garder
pour l'intérieur.


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LA GRANGE, L'ETABLE, L'ECURIE |
Le bâtiment
accueillant les animaux et les réserves est indépendant
de l'habitation. Allongé, il a deux niveaux.
L'étable
est en bas et donne assez souvent sur une cours et sur les prés.
Bien souvent, une date de construction est gravée sur la clé
de voûte.
Au-dessus
se trouve la grange d'où le paysan pourra faire tombre la paille
par une trappe pour la distribuer aux vaches, et au cheval dans certains
cas, qui attendent leur ration hivernale.
Certaines
familles ont aménagé une écurie pour abriter
les chevaux qui servent pour le travail agricole et l'attelage des
voitures et charettes, stationnées à l'abri.

Comme
la carte de Cassini le montre, de nombreux moulins égrènent
les rivières suffisament larges pour entrainer une roue (étant
tous localisés sur le réseau hydrographique, il ne semble
pas que l'énergie éolienne ait été mise
à contribution).
Le canton
avait donc, comme beaucoup d'autres endroits en France - les céréales
étant la base de notre alimentation -, une activité
de meunerie assez répandue. Elle fera d'ailleurs la fortune
de quelques migrants vers l'Espagne.
Cette activité est signalée dans le traité signé
entre l'abbé de Charroux et le roi de France, Philippe le Bel,
en 1219 (cf. Pleaux). Les
moulins sont destinés à moudre le grain mais aussi les
noix, avant de les cuire et d'en extraire l'huile.
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