Si
la famille est le plus grand dénominateur commun des humains, le hameau
et ses variantes doit être le second. Le regroupement de
quelques habitations est, sans conteste, la plus ancienne forme de
communauté où tous ses membres ne sont pas liés par le sang. Plusieurs
personnes se rassemblent. La vie en société permet de s'associer pour
palier aux difficultés rencontrées et qui seraient insurmontables
pour une personne. Les travaux rudes comme
le défrichement, la construction de bâtiments ou de murs, la sécurité
sont mieux assurés. Les coûts sont d'autant réduits que le nombre
est important. Les querelles ont, certainement, toujours existé mais
la société présente tout de même plus d'avantages.
Située
sur une zone basaltique, la région qui nous intéresse voit un habitat
dispersé rendant compte d'un grand nombre de sources. Les maisons
sont alors regroupées en nombre
faible pour former des écarts (petits
hameaux). On privilégie le versant
exposé sud : arrosé par le soleil, il est protégé de la
bise et du vent du nord. Seul le vent d'autan, d'origine sud-ouest,
le balaiera.
Les regroupements
plus importants formant de petits villages, peuvent posséder leur
chapelle et leur four
à pain, qui servira à la communauté. Un couderc
(pré communal) est souvent situé au centre du village : de passage,
on pourra mieux surveiller les bêtes si l'on doit s'arrêter.
Pour
un nombre d'habitants plus important, on trouvera une église, une
ou plusieurs auberges. Plus récemment, une école, une mairie, voire
même une halle où se tiendra le marché. Le
bourg devient alors le centre de la vie rurale. Ainsi,
et depuis des siècles, des foires ont lieu régulièrement
à Pleaux, alors que
Mauriac, pourtant sous-préfecture, n'en dispose pas.
La plupart
des hameaux et villages voient leurs maisons disposer sans plan précis.
Au contraire de certains bourg (comme Salers) et de la plupart de
ceux situés en plaine qui seront entourés de fortifications. Les maisons
sont plus rapprochées. Située au cœur du Massif central, il est vraisemblable
que les conditions devaient suffisamment rebuter les envahisseurs
pour qu'ils préférassent porter, plus fréquemment du moins, leur choix
sur les plaines, naturellement plus riches et plus hospitalières.