La superficie
est d'environ 3.779 ha.
Les
bois et forêts:
- Andoux (les)
- Armonts
(les)
-
Bois des Estourocs
-
Bois Redon (le), "redon"désignant
la forme circulaire, donc, ici, un bois de forme plus ou moins arrondie
- Côtes
du Jibanel (les)
-
Coustières (les)
- Fages
(les), de fagus, "hêtres"
- Fumels
(les)
- Lindou
- Mispoulières
(les)
- Vergnes
(les), dont l'éthymologie est "aulne",
l'arbre du même nom

Concernant
le relief, nous avons:
- Combe
nègre: la"combe" désigne une
vallée sèche, donc sans ruisseau, ni rivière en
son fond. "Nègre" signifie "noire"
en occitant
- Combe
Male: la "combe" désigne une vallée
sèche
- Côtes
du barrage (les)
- Foulinades
(les), sommet, 574m d'altitude
- Grottes du Loup (les). Un loup
y vivait-il (ce qui est assez rare pour être souligné)
ou y-est-il mort ? A moins qu'il ne se soit agit d'un lieu pour des
rencontres ... disons d'un ordre plus "privé".
- Montagnoune
(la)
- Mont
Périssier
- Pic la Meule, sommet, 584m d'atitude
- Puech Redon
- Puechs (les), qui
signifie "puy" en occitant, c'est-à-dire "monts"
- Puy Bouriou
- Puy Charry
- Puy d'Encharel, sommet, 562m d'altitude
- Puy de Roux
- Puy de Rume
- Ravin de Coufouos
- Ravin
de Singlarous
- Rochers
(les)
- Roches
(les)
- Suc (le), sommet, 583m d'altitude.
De "tsucc" désignant un sommet arondi, un tertre,
une éminence
Pour
les ruisseaux et rivières
(tous affluents de la Maronne):
- Albos (l')
- Clamouzet (le)
- Enchou
- Endaurat (l')
- Gibanel (le)
- Incon (l'), (qui est le plus important)
- Ingouire (l’): ruisseau affluent
de l’Incon, sur les communes de Saint Christophe et de Pleaux, 9500m
- Aqua de Ghorgaco - Gargharo, 1464 (terrier de Saint
Christophe) - Ingoire
- Moulergues
(les) :
ruisseau affluent de l’Incon, 3120 m - Rivière d’Eygé, 1666 (état
civil)
- Rieu-Tort (le): ruisseau affluent
de la Maronne, sur les communes de Rilhac-Xaintrie et Saint Julien aux
Bois (département de la Corrèze) et de Pleaux, 6200 m dans le Cantal
- Rioux-Tort (Etat-major)
- Saldeuze (le)
- Vabres
- Vialle:
ruisseau, affluent de l’Incon
NB: Le Rieu-Tort, l'Albos et le
Clamouzet ont, en plus, la particularité d'être limitrophes
de la Corrèze.
Pour
les prés et champs:
-
Auzerals (les)
-
Champs (les), pas besoin de traduction
- Chapeygue
- Chassanioux
(le)
- Chayroux
(les)
- Côtes
Chaudes (les)
- Enfronge
- Jaladis (les): le
patronyme "JALADIS" étant relativement fréquent
dans le canton, il est donc légitime de penser que ce toponyme
désignerait l'endroit où s'était installée
une famille du même nom dans ce cas
- Lagane,
de "gane", qui désigne "le ruisseau"
- Laubos
- Laudières
(les)
- Lestrade
- Malaudie
(la)
- Mégières
(les)
-
Répastils (les),
comprenez par là les "estives"
- Roucheyres
(les)
- Saignes (les), de "sagna",
pour désigner un terrain humide à marécageux. La
ville de "Saignes", dans le nord-ouest Cantal, près
de Bort les orgues, en est un bon exemple
- Vaysses (les), qui vient de "noisetiers",
en occitant
- Yoles,
terrain sur lequel aurait été situé un village
gaulois. Comment le savons-nous ? L'éthymologie est celtique.
Des fouilles archéologiques mettraient ainsi fin à cette
question: "de quand date l'"établissement humain"
à Pleaux ?". La voie gallo-romaine, qui vient en ligne droite
de Bouval, semble piquer droit sur Yoles, ie juste sur le bord septentrionnal
de Yoles. Alors, légende ou réalité oubliée
?
Pour
l'occupation du sol, les chiffres
sont les suivants (ils semblent dater d'après 1973, dans le fascicule
qu'a consacré Raymond Mil à Pleaux): 412 ha de terres
labourables, 1711 de prés et pâtures, 1317 de vergers,
châtaigneraies et bois, 291 de landes.
Enfin,
les constructions humaines:
- Barrage
d'Incon
- Barrage
d'Enchanet
- Chapelle
du Rocher
- Croix
de Millet (la)
- Notre-Dame de la Guérison: chapelle
dans le bois de las Tissonnières

Un
autre toponyme très intéressant est celui des Estourocs:
ce
"désert" humain ne semble pas avoir grand intérêt,
ni histoire. Ce lieu est pourtant attaché à un prénom:
"Bertrand".
Bertrand
naquît à Civray (diocèse de Poitiers).vers la fin du XI- début du XIIè
s. Issu d’une famille noble, il s’oriente vers la religion. Ce choix
le conduit sur les routes et chemins de l’Auvergne,
du Limousin et du Quercy. Durant un moment, il enseigne les
clercs dans l’abbaye bénédictine de Beaulieu.
Puis
il quitte l’abbaye et se dirige vers les terres de la Haute Auvergne
(le Cantal). Il arrive dans une clairière où il bâtit une cabane. Il
y est rejoint par un homme du nom de Guillaume
ROBERT (ancêtre de la famille noble des ROBERT de Pleaux
?). Peu à peu, une communauté se construit, réunie autour d’un oratoire
dédié à St Jean-Baptiste (saint patron des ermites, ce qui
aurait tendance à valider cette histoire, puisqu‘une église était dédiée
à ce saint à Pleaux).
Guillaume de GRIFFEUILLE, seigneur du lieu et voisin,
semble contribuer à leur installation (vers la fin de ses jours, il
se retirera solitaire). Un acte daté de 1121 indique le don fait Bertrand
(et aux siens) des terres « confinée à l’est par le chemin allant
du château de Pouls à Montvert jusqu’au grand … de Lestobiose »
ie limitées à la Maronne.
La
communauté (et Bertrand) reçoivent la visite
de Etienne qui allait devenir St Etienne d’Obazine. Etienne
était né à Vielzot, en Xaintrie. Ses études au prieuré de Pleaux
l’avaient berçé dans la religion. Encouragés par Etienne de MERCOEUR,
lui et Pierre (son compagnon) vinrent
auprès de Bertrand, dont la renommée grandissait. Bertrand et Etienne
se quittent quelques années après, suite à une dispute sur la manière
de suivre la Voie. A la même époque, des moines fuyent Cluny et son
confort: ils recherchent une vie plus stricte.
Certains semblent se réfugier dans le protestantisme (mention des "Pères
du désert" or désert semble désigner les lieux où les protestants
étaient implantés -ce nom pouvant être suffisamment repoussant pour
éloigner les curieux ou intéressés). Les lieux les plus durs sont choisis
(gorges, bords de falaise, landes arides, …). Cela ne semble pas correspondre
à une crainte de guerres et combats: le XIIè s. est un siècle très riche
(beaucoup de constructions religieuses). Donc, le
refus moral semble bien être à la base de ces établissement reculés.
Il
semble que Etienne fut très exigeant dans la vie quotidienne. TRES exigeant
envers lui-même et envers ses disciples. Son opposition avec Bertrand
signifie-t-elle que ce dernier privilégiait une voie plus humaine ?
Toujours est-il qu’il cherchera un patronage pour son abbaye, qu’il
trouvera auprès de l’ordre de Citeaux, où il
est accueilli en 1147 par l‘abbé Reinard de BAR. L’abbaye
prend le nom du lieu: Obazine. De multiples fondations veront le jour
dont Valette sur les bords de la Dordogne, à quelques kilomètres des
Estourocs.
Bertrand hérite ausi des terres du seigneur Hugues
de La Roche (terre de Laramière aux confins du Rouergue et
du Quercy), du vicomte de CALVIGNAC
(qui l’appellera sur ses terres d’Espagnac), puis noble Guibert
de MARCENAT (possessions de Leynhac où sera fondé le prieuré
du Pont vers 1150). Un souvenir de Bertrand
de GRIFFEUILLE est inscrit sur les voûtes d‘une chapelle de la Chataigneraie,
seul vestige de ce qui fut autrefois le prospère prieuré du Pont.
Ces
différents endroits suivent le même schéma:
- établissement d’un oratoire par Bertrand lui-même (lui ou un autre,
mais son nom étant donné pour plus d’importance ?)
- regroupement de personnes en cet endroit
- construction d’un monastère (7 en Haute Auvergne et 2 dans le Quercy)
Ces
monastères fournissaient ainsi une étape pour les voyageurs (Compostelle),
permettant un premier jalonnage pour les futurs migrants.
En
1151, Bertrand (ermite des Estourocs) reçoit, de Aymeric (évêque de
Clermont), la crosse et la mître (insignes de la dignité abbatiale).
A sa mort, son compagnon Guillaume ROBERT emporte son corps au Pont.
La chapelle du Pont verra la célébration d’un office tous les 26 août
jusqu’à la Révolution. S’agit-il de l’éthymologie
de la rivière Bertrande ?
