Qu'en
est-il au niveau départemental ?
Historiquement,
les sites habités ont été
abandonnés avant la fin de l'Antiquité: ils
offraient de très bonnes conditions de vie, à proximité
des cultures dans les plaines et vallées mais une situation
peu sécurisée en période de troubles (par exemple,
Arpajon-sur-Cère, qui était alors un centre important).
Au
haut Moyen-Age, le peuplement se fixe sur des sites fortifiés,
en relation avec les vallées (les personnes ayant quitté
l'emplacement d'Arpajon se sont établies sur les contreforts,
un peu plus dans la vallée, à l'emplacement du chateau
qui est à Aurillac).
Ainsi,
à la permanence de l'habitat protohistorique et romain s'opposent
les déplacements de sites dès la fin de l'Antiquité
et au haut Moyen-Age.
Les chiffres
globaux ne commencent qu'à
partir du milieu du XVIIIè siècle,
mais n'indiquent que la population était supérieure
à l'année 2000
:
Sous
le Premier Empire, de 1804 à 1815,
le département n'enregistre aucune arrivée mais plus
de 5.000 départs. Avec 157.481 habitants en 2000 répartis
sur 5726 km², le département est moins habité qu'en 1750. Le nombre
de salariés agricoles diminue de manière plus forte : de 9.689 en
1962, ils ne sont plus que 1.784 en 1982.
L'émigration
est la première cause de dépopulation
avec 6 à 10.000 habitants de moins par an. A l'automne, ils partent
vers Paris, le nord
et en Espagne, le pays ne leur
offrant pas de bonnes conditions. Un retour avec de meilleures conditions
incite à tenter sa chance ailleurs. N'oublions pas, qu'au cours du
XIX ème siècle, des milliers de personnes tentèrent leur chance à
l'étranger : Mexique, Argentine, Etats-Unis d'Amérique,
Espagne, … Pour la plupart, ils venaient du Rouergue, de
Savoie, du Cantal, … des montagnes.