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Le bourg de St Christophe (vu de St Martin Cantalès)

 

Localisation du bourg sur la commune

Parrochia Sti Christofori, 1350 (reconnaissance au seigneur de Montal) - Sainct-Cristophe, 1583 (terrier de Polminhac) - Sainct-Christophe, 1619 (état civil) - Sainct-Christofle, 1671 (id d’Arnac) - Sainct-Cristofle, 1677 (id de Laroquebrou) - Sainct-Cristhophe, 1778 (inventaire des archives de la maison d’Humières)

 

 

 

D'anciens manuscrits affirment qu'une tour et un château de St Christophe existaient déjà dans le bois qui domine la Maronne, quand, vers la fin du Vème siècle, Amaulry, fils d'Alaric II, roi des Wisigoths, vint en Auvergne.

Fiche: Les Wisigoths

 

 

Le bourg de St Christophe avait été autrefois lié à celui d'Escorailles. En effet, Raymond de Scorailles avait trois fils dont deux, Guy et Raoul, partirent pour la première croisade. A leur retour, Guy ramenait, dans ses "bagages", une vierge noire qui se trouve dans la chapelle Notre-Dame.

Plus tard, Begon, fils de Guy, fut seigneur de St Christophe. La famille des barons de St Christophe venait de débuter. Cette baronnie se développa et acquis une grande importance, comme le montrent les exemples suivants. Ainsi peut-on en juger par le fait qu'à chaque changemente de seigneur, les vassaux de la baronnie devaient cent francs or pour offir au baron un cheval blanc et un armement complet.

La Clarétie était un fief et une tour se trouvant en plein bourg. Elle faisait partie du chateau-bas et faisait partie de la vicomté de Carlat dont Jean de Veyrières, seigneur de la Clarétie, était écuyer à la paroisse de Teissière les Bouliès et vassal à la vicomté de Carlat.

 

 

Henri II de Rodez, seigneur de St Christophe en 1272 (les familles de St Christophe et les comtes de Rodez étant liés par un mariage vers 1200), se rend à l'appel du roi Phillipe le Hardi. Il y arrive avec 7 chevaliers à bannière, 26 chevaliers bâcheliers, 97 écuyers et 26 arquebusiers. Au décès de Henri II, ses funérailles furent célébrées en l'abbaye de Bonneval par 900 prêtres, l'assistance étant éclairée par 1.100 torches dans l'église décorée de 140 draps de soie !

On comprend mieux pourquoi les anglais, lors de la guerre de Cent Ans, s'attaquèrent aux châteaux de St Christophe (Haut ie le bourg, et Bas). Il ne reste presque plus rien du château du bourg, mais encore des traces du château du bas. Une maison seigneuriale se trouvait dans le bourg. Elle appartenait aux Veilhan, dont leur écu d'azur à trois croissants d'or se trouve sculpté sur le linteau d'une cheminée.

La place de l'église: toutes les maisons étaient ouvertes

Vers 1530, la baronnie arriva dans la famille des Médicis, par héritage interposé de Madeleine de La Tour d'Auvergne, épouse de Laurent II de Médicis, prince de Florence. Eux-même la laissèrent à leur fille Catherine, comtesse d'Auvergne, baronne de La Tour d'Auvergne et de St Christophe, future reine de France par son mariage avec Henri II.

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En 1657 est établie une nomenclature des fiefs et arrières-fiefs qui dépendaient de la baronnie. Citons:
**- Nozières de Jussac, au duc de Noailles
**- Saignes et Branzac, au comte de Caylus
**- le Doignon, au seigneur de Rilhac
**- St Pol, près de St Martin, au seigneur de Rilhac
**- Pleaux et St Chamand, au sieur de Lignerac
**- Escorailles et sa comptoirie, au marquis de Castelnaud
**- Rigaud, près de St Cernin, au sieur Grenier de Pleaux
**- Drugeac, le Puech et St Martin, au seigneur de Drugeac,
**- Ferluc, au baron d'Espeisses
**- le château de St Christophe au seigneur de Jugals,
**- la Bountat, St Cirgues, le Bellestat, St Christophe inférieur, au baron d'Auzers,
**- Plagnes, Nérestan et Cologne à Mme d'Esplats et au marquis de Roussilhe
**- Sedaiges et la Broha de Jussac, au sieur de Sedaiges,
**- la Voute,
**- Estang et Tourloutou
**- Barriac de St Illide,
**- la Perle,
**- Puech-Mège,
**- Clavières, à cause du château du Fahet près de St Cirgues de Malbert,
**- la seigneurerie de Malfarras, près de St Cirgues
**- le Bac de St Martin Cantalès
**- les Bardetties
**- Burc de Barriac
**- Cussac de Chaussenac
**- Prades de St Christophe
**- La Vaissière d'Escorailles
**- Lavaur
**- Mazerolles
**- Prallat de St Victor
**- Broussette et la Meilhoris
**- l'abbaye de Brageac
**- Pradines
**- la commanderie de l'Hôpital ou de Carlat
**- la commanderie de Roussou
**- le chapitre St Géraud d'Aurillac
**- le Clos
**- le village de Veilhan ou St Illide
**- les clergés de Reilhac, Jussac, St Cernin, St Cirgues, St Martin, Fontanges, Salers, Mauriac, Salin et Pleaux
**- les prieurés de St Illide, St Martin Cantalès, St Christophe,
**- la cure de Loupiac

**- les seigneureries de Marze, Bargues, d'Esousse, etc.

La châtellenie de St Christophe était donc très importante et s'étendait sur les paroisses de St Christophe, Ste Eulalie, St Martin Cantalès, Loupiac, Barriac et Pleaux: elle tenait alors le "rôle" qu'occupe actuellement Pleaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Vendue à la famille de Chabannes (future famille de Chabannes-La Palice dont Monsieur de La Palice était membre), elle arriva, par vente cette fois encore, dans les mains de Pierre-Joseph Collinet de Niossel, tout nouveau baron par titre, qui le paya de sa tête en 1792 ...

 

A quoi pouvait bien ressembler le château du bourg ? Difficile à dire. Il devait, probablement, être situé à proximité de l'église. Au vu de la puissance et de l'importance des familles et de la baronnie, peut-être disposait-il de plusieurs corps de logis et de tours. Des maisons du bourgs ont, dans leur construction, des pierres qui n'ont que peu à voir avec ce type d'architecture civile ainsi que l'époque de leur construction: recyclage probable et parement ? Peut-être que des fouilles archéologiques de la place et des caves voisines renseigneraient ...

 

L'église, dédiée à St Christophe est l'une des plus anciennes du pays et est citée dans la charte de Clovis : "Ecclesia sancto Christoforo dicata, coloniae 2, manent Nitradus et Valbertus, solvunt annuerium mod. 2." [NdA : Il y a une église sous l'invocation de St Christophe et 2 métairies occupées par Nitrad et Valbert ; ils donnent 2 mesures d'avoine].

Il s'agissait autrefois d'un prieuré. Celui-ci fut donné en 1206 au monastère de Sauxillanges par Robert de la Tour, évêque de Clermont. Au XIIIème il dépend de l'abbaye d'Aurillac. André de la Roque était prieur en 1286. Ce prieuré avait droit de justice, et des villages d'autres paroisses (Ally, Barriac, Chaussenac, Jussac, Loupiac, Pleaux, Ste Eulalie, St Cirgues de Malbert, St Illide, St Saturnin, Sourniac, Tourniac et Reilhac) en dépendaient.

Une vierge noire fut ramenée par Raoul de Scorailles de croisade, d'après la tradition, en 1098.

L'église de St Christophe

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Le clocher carré, de style roman, date de 1768. Les deux chapelles latérales ont été rajoutées en 1805 et la nef a été refaite en 1900, excepté une colonne à chapiteau, seul vestige de l'ancien édifice.

Il est amusant que St Christophe, patron des voyageurs, ait une église qui lui soit dédiée dans un village où les gens partaient travailler en Espagne : le hasard ou un encouragement religieux ? Jadis, les moines d'Aurillac possédaient un prieuré à Compostelle. Une confrérie de Saint Jacques existait en ville, et tous ceux qui accomplissaient des pèlerinages, emportaient leur pacotille d'échange. D'où des relations commerciales qui se sont maintenues plusieurs siècles (depuis le XIè s. au moins, oui, "XIè").

Les curés de St Christophe ont été:

XVème   Pierre Troncal (1428), Géraud Capolet (1440)
a    
XVIème Jehan Cabonnet (1540), Pierre de Bosco (1550), Tristan de Langlade et André Le Court (1555), Antoine Besson (1558), Genès Sarrazin (1562), Pierre Malet (1562), Guy Mauriac (1584), Antoine Teyssandier (1587)
a
XVIIème Jehan Dugono (1603), Jehan Labourieux (1612 - 1615), Pierre Servet aîné (1615 - 1640), Pierre Servet le jeune (1640 - 1688), Pierre Rivière (1688 - 1717)
a
XVIIIème

Pierre Pomeyrol (1717 - 1743), Etienne Pomeyrol (1743 - 1744), Antoine Boyer (1744 - 1745), François Lescure (1745 - 1765), Jacques Gabriel Lescure (1765 - 1774), Marc Antoine Faucher (1775 - 1791), Jean Jacques Faure (1792 - 1803)

a
XIXème François Bonnet (1803 - 1828), Jean Cinqualbres (1828 - 1872), Antoine Marcelin Delteil (1872 - 1892), Georges Jean Baptiste Lalis (1892 - 1911)
a    
XXème   Joseph Gély (1911 - ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parmi les personnes qui émigrent: "L'Auvergnat", né en 1686, est rémouleur puis boucher à Lyon. François Laborie est marchand en 1730 en Dordogne. Guillaume Tronquel est marchand en Espagne en 1782, 1785 et 1792.

Page: La migration
Fiche: Migrants

 

 

 

La petite église, située dans la vallée et dominant la Maronne, est encore appelée Notre-Dame-du-Château et appartenait au hameau de Notre-Dame, aussi appelé "St Christophe Bas" (aujourd'hui ruiné). Détail amusant, elle verra plusieurs types de processions dont celle des automobilistes à partir de 1928.

La Chapelle Notre Dame du Château
Page: un christouphi en Chine
  Idée de randonnée

 

 

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paysage
le bourg
les hameaux
































































































































































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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